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BetiZFest 2017 – les 15 ans

BetiZFest 2017 – les 15 ans

Jean-Marc, Guillaume et François BetiZFest 2017 Style : Festival Date de l’événement : 07/04/2017

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Lille la Nuit a rencontré l’équipe du BetiZFest les 15 ans du festival. Pour cette édition anniversaire, le festival de musiques alternatives accueille en tête d’affiche les Suédois de Arch Enemy et les Américains de Sick of it All, parmi beaucoup d’autres groupes. L’occasion de se rappeler quelques souvenirs marquants, de revenir sur l’évolution du festival mais aussi de son avenir.

LLN : Pour montrer l’évolution au fil de ces 15 ans, avez-vous quelques chiffres marquants à nous donner ?

Guillaume : La limite du centre Eclipse de Cambrai était environ de 300 personnes, et on était contents quand on remplissait.

Jean-Marc : Lors de la 1ère édition, on a dû faire 200 personnes. Maintenant, sur une journée et selon la journée, on peut accueillir environ 1 500 personnes. Ce n’est pas une volonté en soi de grandir, mais c’est sûr que pour proposer de nouveaux groupes au public dans ce style, on est assez limités. Quand on veut faire venir un autre groupe, le budget est plus conséquent. Mais ce n’est jamais vide ! À peu de choses près il y a environ 50 % du public qui vient du Cambrésis, et le reste vient d’un peu plus loin. Le plus dur est d’attirer les gens qui viennent de l’extérieur. Il faut proposer des groupes qui ont vraiment une réputation établie. Mass Hysteria a vraiment fait bouger des gens des quatre coins de France. Sinon c’est principalement la Bretagne parce qu’il y a pas mal de groupes qui suivent la troupe Rage Tour. Et puis c’est un fief la Bretagne, ils sont comme nous, ils bougent !

LLN : Vous avez en plus essayé de garder des tarifs accessibles au fil du temps…

Jean-Marc : Si on compare à la région lilloise, pour 20€ on n’a plus grand-chose. Garder un tarif accessible est vraiment une volonté de notre part parce qu’on est sur le Cambrésis, un bassin où il n’y a pas beaucoup d’événements. On pourrait sûrement monter le prix, mais on perdrait sûrement une partie de notre public également. On en toucherait un autre, mais on perdrait le public le plus proche alors qu’à la base c’est à eux qu’on veut adresser l’évènement.

François : Ça reste un évènement local. Comparé aux gros festivals d’été, qu’ils soient privés ou associatifs, ils ont des tarifs assez élevés. Ça reste des artistes qui ont une autre notoriété aussi, qui drainent des gens de partout en France, nous ça reste local.

Le changement de lieu en 2008 est un moment vraiment fort. [...] L’édition 2008 restera une super édition !

Jean-Marc


LLN : Pour les 15 ans, pouvez-vous partager avec nous quelques bons souvenirs du festival ?

Guillaume : Je pense qu’on va être unanimes sur la première anecdote lors de la première édition : cassage de scène par l’Esprit du Clan, qui passe à travers la scène. Ils jouaient leur set et un des chanteurs a cassé la scène avec son pied et est passé à travers. Autre petite anecdote : on avait invité Vampire et l’ingé son était sourd. Franchement on saignait des oreilles ! On est sortis de la salle, c’était vraiment particulier.

Jean-Marc : Le changement de lieu en 2008 est un moment vraiment fort. On s’est réunis et on a fait une édition sous un chapiteau. On avait une capacité de 800 personnes en principe... L’édition 2008 restera une super édition ! Celle où on a décidé de programmer La Rumeur aussi. Le groupe a eu des doutes sur sa place dans notre programmation parce qu’ils venaient du hip-hop.

François : La Rumeur a joué lors d’une journée un peu plus rock, punk. Au final le public a été très réceptif. Il y a eu des hauts et des bas sur le festival. Il y a une année où on a programmé Sepultura, et ils ont annulé deux mois avant le jour-J. Du coup pour trouver une tête d’affiche comme Sepultura, qui est un des piliers de la scène thrash metal c’est quasi impossible. On a un peu galéré. On avait vu un petit groupe au Cabaret Vert qui s’appelait Shaka Ponk, on a fait une offre, ils étaient dispo et ça l’a fait. Et l’année d’après c’est devenu ce que c’est maintenant. C’était une bonne surprise !

LLN : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la programmation de cette année, pour les 15 ans ?

François : Cette année on est sur deux jours et on accueille une grosse programmation avec quelques Suédois, des Américains, des Français aussi, beaucoup de Français. On a Arch Enemy mené par sa chanteuse. Vous serez étonnez par son timbre de voix ! Du gros metal au niveau de la guitare et de la batterie. On aura aussi les Sick of it All, qui sont des légendes du hardcore new-yorkais, les Tagada Jones et leur punk rock. Ils sont déjà venus plusieurs fois, ce sont des copains. Ils sortent leur nouvel album et ils ont le vent en poupe. Il y a aussi The Haunted, qui est un groupe suédois qui tourne avec Arch Enemy. Pour définir le style je dirais un thrash metal assez sympa qu’on ne voit pas assez souvent dans la région. On a Loudblast, groupe lillois avec Steph Buriez. Après il y a No One is Innocent, qui prépare un album pour l’année prochaine et qui est en tournée. C’est un style un peu plus punk, metal. Après on a Les Rats, qui est une reformation un peu exclusive dans la région, ils sont très attendus. Betraying the Martyrs, un grand groupe parisien de metalcore. Ensuite il y a Smash Hit Combo et The Ramines, qui est un tribute des Ramones.

Guillaume : Existence Saine c’est de l’acoustico-punk d’Arras, ils font des reprises de Parabellum entre autres. Leur concept c’est de pouvoir jouer partout puisque ce sont des guitares acoustiques. C’est ce qui mettra l’ambiance dans le fest vendredi puisqu’ils n’ont pas une heure précise pour jouer et il peuvent jouer partout.

François : Ensuite on a les deux gagnants du tremplin, Headblaster et Sadraen. Il y aura aussi des stands sur place : des stands de jeux, du merch… On peut parler aussi de l’exposition qui est mise en place sur Cambrai [1er avril au 30 juin]. On essaye de récupérer pas mal de tickets de concerts, d’anecdotes, des choses qui se sont passées sur Cambrai et dans le Cambrésis ces 50 dernières années pour une rétrospective. On commence à découvrir pas mal de choses, mais pour savoir il faudra venir à l’exposition ! Si il y a des gens qui veulent participer il ne faut pas hésiter à nous contacter.

LLN : Comment imaginez-vous la suite ?

François : On espère faire toujours mieux sur les 15 prochaines années.

Jean-Marc : Surtout rajeunir, sinon les groupes qu’on voudra faire venir seront tous morts ! (rires) L’air de rien on a tous entre 35 et 40 ans donc ça commence à se voir au niveau de l’affiche.

Guillaume : Le pari c’est de rajeunir, avoir de nouveaux entrants. Il y a a forcément des groupes ou des tendances mais nous on s’est arrêtés sur les références.

François : Il y a des petits jeunes qui arrivent dans l’asso et viennent nous donner un coup de main, ils sont l’avenir de l’asso !

Le Betizfest 2017 aura lieu les 7 et 8 avril au Palais des Grottes de Cambrai. Pour en savoir plus sur l'exposition, les infos sont disponibles sur le site.

"Bises aux filles" 

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