Comment cela ? Serions-nous passés à côté d’une idylle divine avec la belle Vanessa ?
Que nenni. Le rendez-vous galant était juste repoussé. Le temps d’accorder nos emplois du temps, elle pouvait alors irrésistiblement nous conter ses nouvelles fantaisies musicales en M majeur…
« Dans l’espoir docile, deux êtres fragiles… » Vanessa retrouve M, le soldat rose prodige. « L’amour qui sommeille, dans un souffle irréel » entre ces deux là est perfectible. La complicité établie sur l’opus Bliss se retrouve avec joie. Leur duo sur Les Piles est entraînant, entêtant.
« Dès qu’on l’entend, on sait que c’est elle ». Classieuse, Vanessa s’assure un retour en douceur sur le devant de la scène. Pour le deuxième single, Dès que j’te vois, elle se meut sur une pop mainstream conventionnelle, mais du meilleur effet.
Onze titres, onze univers survolés.
Premières perturbations sur Les Revenants, titre hanté par les accords simples de Vanessa qui s’imbriquent difficilement devant le Junior Suite, signé Alain Chamfort. Complètement dévoré par l’émotion, le chant céleste va au cœur. Une vraie surprise. Simple, touchante.
La bataille continue. Dur de s’arracher aux univers des artistes qui collaborent à l’album. M colore de son empreinte ce Divinidylle. Brigitte Fontaine signe un texte qui sied difficilement à l’image que l’on se fait de la dame au paradis.
« Des étincelles, il faut qu’elle freine » ? Malgré un aspect collage maladroit de différents styles, le charme opère. L’auditeur se laisse narrer les histoires aux sourires angéliques, comme celles aux sonorités plus rock, ou d’autres à la brûlante intimité (Jackadi).
Drôle d’assemblage de couleurs. A l’image de la pochette réalisée par Johnny Depp, Divinidylle n’est pas un tableau de maître. Vanessa ne nous propose pas une pale copie de son œuvre, encore moins un faux. Saluons alors la sincérité de l’émotion, même si elle se fait au détriment d’une identité musicale réelle.
En concert, le 07 Décembre au Zenith de Lille.
