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« Refrains étranges », de Candide : le monde rêvé d’un artiste inspiré

« Refrains étranges », de Candide : le monde rêvé d’un artiste inspiré

Candide Refrains étranges Style : pop, rock, folk, chanson française Sortie : 29/01/2016

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Auteur, compositeur et interprète, Candide est influencé par un univers pop, rock et folk. Dans son nouvel album, "Refrains étranges", il ouvre à un monde poétique, celui d'un artiste inspiré et complet, qui ne laisse rien au hasard dans ses créations.

Enfant du Pas-de-Calais, c'est après une tournée mouvementée en 2014 et une pause en Corse, que Candide revient dans sa région d'origine. C'est alors qu'il enregistre "Refrains étranges", un album mêlant anciennes créations et nouveautés, sorti le 29 janvier dernier. Ce deuxième opus, qui succède "Au pays du ralenti", propose un mélange séduisant, où se côtoient les inspirations du rock des années 60-70, la pop anglo-saxonne et la chanson française. "Refrains étranges", ce sont des thèmes musicaux travaillés sur lesquels se posent des textes criants de vérité, et dont le fond autant que la forme sont travaillés. Candide y livre les états d'âme d'un artiste qui oscille entre questionnements, frustrations, souvenirs et réflexions sur le monde qui l'entoure.

C'est avec "Si je savais dire je t'aime", que Candide dévoile le premier titre de "Refrains étranges", qui sera la 9e chanson de l'album (voir le live ci-dessous). "Il est des mots qu'on peine à dire", commence-t-il. Entraînant le spectateur dans la découverte d'un univers original, l'artiste propose, avec ce titre, une création qui annonce un ensemble prometteur. Et cela va se confirmer à l'écoute de l'album complet.

"Hippopodame" ouvre la marche avec des bruits étranges, qui s'avèrent être... des cris d'hippopotame. Comprenant dès les premiers instants le titre de l'album, l'auditeur se prend au jeu et écoute l'histoire de cette "princesse hippopodame [...] avec un "d" comme dans lavabo". Un texte déroutant, qui joue avec les mots, et donne le la pour la suite. Le titre, rock, dresse un décor presque burlesque, avec un second degré apparent mais mesuré, qui laisse place au sérieux avec le morceau suivant.

Dans "Emile", le narrateur à la voix suave fait le portrait d'un musicien et de ses tribulations, qu'il délivre sur un fond d'instruments variés. Et le voyage se poursuit, avec une confession intime de l'artiste. Dans "Mélodie", Candide tente d'apprivoiser la capricieuse qui "joue de son charme insaisissable". Il traite avec originalité de la peur du musicien de voir l'inspiration qui lui vient repartir aussi vite. "Mélodie, laisse-toi servir, laisse-toi tenter, laisse-toi saisir, laisse-toi chanter", supplie-il. Et le morceau de terminer tout en douceur, comme pour caresser la mélodie dans le sens du poil, avec laquelle il dit jouer au chat et à la souris. Le lien se fait logiquement, avec le duo pop "Le chat et la souris", qu'il assure avec Mow, sur un fond de banjo. Les instruments suivent le rythme de la course-poursuite simulée par les interprètes, qui chantent tantôt en chœur, tantôt en alternance. Une chanson très bien construite, qui ressemble dans la forme à "Manon", un second duo malicieux. Dans un esprit enfantin aux allures coquines, ce petit blues offre une touche légère et pétillante avant une pause instrumentale avec "L'homme imparfait".

S'en suivent "Say hello to the trees", qui semble ouvrir sur un monde imaginaire, et "Little dog", dont les percussions et guitares sont accompagnées par des voix aux allures de trompettes. L'interprète y délivre quelques propos osés, mais qui passent sans problème dans la langue de Shakespeare. Un bel hommage à nos voisins d'Outre-Mer.

Des chansons liées les unes aux autres par le biais de transitions presque invisibles terminent de constituer un opus qui alterne légèreté avec sérieux. "Fier et fou de vous", avec ses chants venus d'autres contrées, et "Où Monde s'en va", expéditif et efficace, précèdent une dernière confession, plus touchante. Dans "La plage de l'éléphant", des souvenirs d'enfance sont dévoilés. Le bruit des vagues, puis la guitare sèche sont suivis par le récit de vacances passées sur la côte Méditerranéenne. Ces petits bonheurs de la vie, ces moments de "fugues imaginatives", rappelleront aux auditeurs les plus nostalgiques, des souvenirs. Puis encore les vagues, et enfin le chant des cigales terminent un album envoûtant aux sons étonnants et, certes, étranges, mais qui forment un tout logique et poétique. Un beau voyage musical, dont les amateurs attendront la suite avec impatience.

> Retrouvez Candide en concert à l'Art en Grande, qui se déroulera à Englefontaine, le 23 avril 2016. Pour plus d'informations, consultez le site officiel de Candide.

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