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Sanseverino à l’Aéronef

Ce soir, un big band occupe la scène de l’Aéronef. Il est mené par Sanseverino. Vu le nombre d’instruments sur scène quand on entre dans la salle, le spectacle risque d’être « big ».

On remarque beaucoup de couples parmi le public : hé oui, c’est la Saint-Valentin. Il semble que beaucoup ont trouvé le cadeau idéal pour passer une bonne soirée. En observant la scène, on se rend compte que les musiciens sont à bord d’une voiture : la scène est parsemée d’enjoliveurs, de phares… Les lumières s’éteignent, en voiture Sanseverino !

Il porte une chemise noire aux manchettes enflammées, assorties à la lanière de sa guitare. Il présente les musiciens de son big band. Dès la première chanson, Sanseverino casse une corde de sa guitare mais il «s’en fout, il en a deux» donc changement de guitare. Il termine cette chanson en essayant de jouer du trombone. Il s’approche du bord de la scène… «Je veux voir la gueule que vous avez.» Les lumières de la salle se rallument. «C’est plus cher en haut ?» Il enchaîne les chansons de son 3e album : Exactement, Les Ouvriers, Comment séduire une femme mariée ? Il lance un «Au revoir» provocant. Le public réagit. Sanseverino répond par un geste de la main ou plutôt du doigt…

Il annonce «Il se la pète». Hé non, il s’est trompé, il en a oublié une. Quel flow pendant « Il se la pète» ! Le rythme s’accélère : le public reprend cette chanson avec lui, enfin ce qu’il peut. Souvent, pendant les chansons, un des musiciens vient faire un solo. Ils se relaient et nous permettent de découvrir ou redécouvrir les instruments un par un.

Sanseverino précise qu’il y aura 2 – 3 chansons d’amour, pas plus, il n’en faut pas trop. Il incite les célibataires à glisser leur main sur leur voisine. Il décrit les mains moites de ce garçon célibataire qui va sûrement se rendre compte que sa voisine est venue avec son cousin ou son frère… Au moment de la 3e chanson d’amour, Sanseverino fait savoir que c’est «Cette conne m’ennuie».

L’avantage d’être proche de la scène : on ne rate aucun détail… Un spectateur est au téléphone. Sanseverino l’interpelle «Hé pas de coup de fil perso !» Le spectateur tente alors de le prendre en photo. Sanseverino lui montre ses fesses. Il continue à être provocant : «Cher public, chers clients…»

Il annonce une chanson de 12 minutes ! Mais en 3 parties : c’est la trilogie d’André. Le big band reprend la célèbre musique de Rabbi Jacob. Le public danse et saute. Sanseverino prend même un bain de foule. Une fois sur scène, ses doigts dérapent légèrement sur sa guitare donc il lance au public prêt à lui faire remarquer «Laissez-moi tranquille». Sa simplicité le rend attachant. Il est même touchant lorsqu’il serre rapidement dans ses bras le membre de son équipe qui lui passe sans cesse ses instruments. Une lumière aveuglante clôt les aventures d’André .

Le calme s’installe «Dix jours avant Paris». C’est bref, Sanseverino enlève sa chemise. En débardeur blanc laissant apparaître tous ses tatouages, il indique qu’il va chanter en anglais car le Nord est «près de l’Angleterre». Il va traduire les paroles pendant la chanson ! Il ne peut vraiment pas s’empêcher de provoquer son public qu’il apprécie aussi pour ça : il avoue que ce n’est « pas très dur car c’est pour la province ».

Il reprend ses anciens morceaux généralement réorchestrés. Un guitare à gauche (Sanseverino), une guitare à droite : ils jouent chacun leur tour. Le son balance de chaque côté de la scène puis ils enchaînent sur "les Embouteillages". Le public peut alors ressentir une vraie complicité entre les musiciens de ce big band, notamment entre le guitariste et le contrebassiste au look original : un kilt et un débardeur sur lequel est inscrit «Ni Johnny, ni Sarkozy».

Entouré de 3 – 4 musiciens, au bord de la scène, Sanseverino précise qu’ils vont «faire une petite chanson avant d’aller au resto».


Après le rappel, Sanseverino revient… Il porte une robe noire pailletée, des gants noirs et des chaussures à talons et chante «J’ai un homme dans ma vie». Il quitte la scène telle une diva.

Nouveau rappel : Sanseverino revient en costume noir. Il redit le nom de ses musiciens. Pour illustrer "Le Swing du Président", une banderole «Nucléaire non merci» est affichée au fond de la scène.

Le pari de Sanseverino est réussi : ce big band est un plus à son swing unique. Le concert est plein de rebondissements. Il existe un vrai échange entre Sanseverino et son public.

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