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Polyandres Style : Folk Date de l’événement : 28/01/2018

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Coup de cœur de LillelaNuit en mars 2017 pour l’EP qui annonçait leur arrivée dans le monde folk lillois, une "sacrée promesse… de glace et de feu". Polyandres au visage double, François Haverland au chant et à la guitare et Maxime Szczepanek au violon ont bousculé notre impatience avec le clip "Response Idle" en décembre 2017. Aujourd’hui, le groupe annonce fièrement "Just ONce", en sortie digitale le 26 janvier 2018 : un travail photographique remarquable de l’atelier Peurduloup où la brume, l’intensité, et le spleen se mêlent avec jalousie. En attendant d’aller les voir de près ce 28 janvier 2018 au Bistrot de St So, à Lille, et de découvrir leurs nouvelles dates, nous avions très envie de les rencontrer, pour de vrai, et de leur poser quelques questions sur leur univers à la fois aérien et mélancolique. A moins qu’ils ne nous cachent des personnalités mordantes et drôles sous leurs manteaux post-folk atmosphériques dans l’interview Vice et Versa...

Une sortie digitale est prévue ce 26 janvier, vous le décririez comment l’univers de ce "Just ONce" à l’ambiance dark-folk ?

François pour Polyandres : Le morceau qui sort le 26 janvier, "Just ONce", fait partie d'un projet deux titres que l'on a mené depuis l'été 2017. Au Fresnoy d'abord, en compagnie de Rémi Mencucci d'Esplanades à l'enregistrement, et ensuite aux côtés de Jérôme Nîm Trachet à la production, au mixage et au mastering. L'univers qui est le nôtre aujourd'hui contient davantage d'éléments acoustiques que l'on "tire" vers l'électro, pour développer des rythmiques plus carrées, un "beat" plus présent, mais toujours boisé, toujours brumeux aussi. C'est toujours cette lumière que l'on perçoit dans la brume qui reste, à mon sens, une belle image pour décrire ce que l'on souhaite proposer.

Maxime et vous, vous paraissez à la fois très proches et très différents dans ce que vous apportez à votre musique. Qui fait quoi sur ces derniers morceaux et qu’est-ce qui vous inspire pour écrire ?

François : Effectivement, Maxime et moi avons un background assez différent et on peut estimer qu'à l'époque où moi je dévorais les albums de black-metal norvégien, lui de son côté était davantage Louise Attaque et Nick Cave… Ce qui pourrait d'ailleurs nous faire penser que c'est plutôt lui qui a gagné sur ce coup-là ! Blague à part, nous nous retrouvons totalement sur ce que nous voulons proposer à deux. Nous écrivons tout à deux, nous donnons notre avis sur ce qui est amené par l'autre, mais je pense que notre grammaire est basée sur la confiance. J'écris les textes mais les soumets à Maxime et je modifie sur demande. Certaines histoires sont écrites par moi mais le thème vient de lui, l'histoire est sienne mais je l'interprète avec mes mots. Nous racontons des histoires sur les relations, le sexe, la violence, l'amour. Il y a un côté à fleur de peau que j'aime dans l'écrit, mais le raconter dans notre univers à nous deux a tendance à l'adoucir, à justement le diluer dans nos atmosphères un peu éthérées. Il y a une base qui vient de Maxime aussi, ce sont ces pizz de violon que l'on boucle, et que l'on produit, qui sont ce "beat" qui nous accompagne, notre squelette sur certains morceaux. J'essaie également de faire de même avec ma guitare en créant des rythmiques percussives. Les morceaux naissent de ces riffs que l'on peut écrire chacun de notre côté, et que l'on propose à l'autre, ou de jams en répétition. Tout, de toutes façons, passe par la confrontation des idées et le mélange des sons ensemble.

Nous avons beaucoup aimé l’aspect photographique de votre dernier clip. Comment s’est déroulé le travail visuel avec Peurduloup ?

François : C'est Maxime qui a proposé François Parmentier pour les visuels de ces morceaux et ce fut une expérience vraiment agréable. Bon, le jour même, le fait de se lever à 4h du matin pour aller shooter au lever du soleil sur le site du Cap Gris-Nez, ce n'est pas nécessairement très simple mais nous avons été aidés, et de manière très efficace. D'abord Aurélien, qui nous a accompagnés, a porté avec nous tout le matériel et a, de surcroît, filmé les images qui ont servi par la suite au clip de Response Idle. Ensuite, Cathy Benard (conseillée par Anais Delmoitiez, anciennement Ellis Bell et actuellement JOUR), qui s'est occupée du maquillage et nous a aidés dès le lever du soleil et jusque la fin de matinée. Et puis, bien évidemment, François, qui a soumis une vision personnelle, basée sur un concept que l'on a discuté à trois. Et de surcroît, tout son talent et son œil (que l'on peut voir en filigrane de toutes ses magnifiques photos qu'il prend régulièrement - je surconseille son instagram) se sont complétés d'un tempérament simple, sympathique et naturel qui a contribué à faire de cette session "balnéaire" un moment mémorable.

Que souhaite délivrer comme message ou comme vibration Polyandres à son public ?

François : J'imagine que ce que nous souhaitons provoquer c'est l'aventure, le fait de pénétrer dans un univers singulier qui est le nôtre. On raconte des histoires à la fois en musique et avec les textes. Mais de toutes façons, pour le public, avec tous les effets, pas certain que les gens peuvent comprendre le texte au premier abord (pourtant j'articule) ! Donc pour nous, c'est l'ambiance qui prime, le décollage, à Edimbourg ou ailleurs. Bref, on vise beaucoup l'aérien, on a envie de prendre de la hauteur. L'ambition c'est d'emmener les gens. On a 45 minutes pour essayer de tisser des liens, pour présenter nos souvenirs transformés, passés à la moulinette de cet entre-deux qui nous ressemble mais pas que. C'est sûr que le plus beau compliment, c'est d'entendre qu'on a touché. Déconcerté, étonné, mais en restant abordables. On est tous les deux mordus de musique et on s'entend très bien, alors si cela peut se sentir aussi sur scène, très bien. Moi, j'ai un problème, c'est que j'aime les souvenirs et ça peut arriver qu'ils me bouffent un peu. Alors si on peut en créer des bons chez d'autres, cela pourrait être une ambition qui se tient...

J'imagine que ce que nous souhaitons provoquer c'est l'aventure, le fait de pénétrer dans un univers singulier qui est le nôtre.

François, Polyandres

Pour finir en duo, une interview VICE et VERSA. Nous nous sommes bien amusés à poser quelques questions à François et Maxime pour en savoir plus sur leurs personnalités ! Ni l’un ni l’autre n’ont pu voir les réponses de leur acolyte, duo de choc en perspective !

Dans votre duo, qui est le meilleur musicien ?

François : Thom Yorke (j'avais pas vu qu'il y avait "entre vous deux"...)
Maxime : Je ne me suis jamais posé la question. Chacun a des qualités, des défauts aussi. François a une expérience de la scène plus importante qui permet à Polyandres d’éviter des écueils systématiques pour de jeunes projets. Je ne partagerais pas cette expérience musicale avec lui si je ne l’aimais pas en tant qu’instrumentiste. Il a joué dans un projet rock prog avec une jolie notoriété, il n’a pas à prouver sa technicité ! Avec un peu d’audace, je dirais que nous sommes meilleurs musiciens quand nous sommes ensemble.

Qui a la meilleure culture musicale ?

François : Maxime (de loin).
Maxime : François lit beaucoup de revues. J’ai une meilleure mémoire.

Qui a le plus le trac avant de monter sur scène ?

François : Euh, je ne sais pas.
Maxime : On ne fanfaronne pas encore. Mais force est de constater que François flippe beaucoup plus.

Qui a le plus de succès en sortant de la scène ?

François : Maxime (c'est sa petite veste là, ça fait tout)
Maxime : C’est automatique, le chanteur génère le plus de fantasmes. Ça me va très bien, la sortie de scène est plus difficile à gérer émotionnellement que le concert en lui-même !

Qui est le plus mélancolique ?

François : Franchement j'ai pas l'impression qu'on le soit. Notre musique l'est, mais cela ne nous définit pas nous. Faire du black-metal ne fait pas de toi quelqu'un de violent je pense, par exemple.
Maxime : 50/50. On ne ferait pas cette musique sinon.

Qui est le plus drôle ?

François : Ah ah. Moi (mon imitation de Chirac m'assure une victoire sans appel).
Maxime : Ça lui fera plaisir : François. Parmi ses blagues régulières : « Qu'est-ce qu'un chou au milieu de l'océan ? Un chou marin. Qu'est-ce qu'un chou au milieu de l'océan avec des abeilles autours ? Un chou marin ruche. »

Si vous deviez ne donner qu’une qualité à votre compère, laquelle serait-elle ?

François : La cohérence bien sûr.
Maxime : Heureusement, il n’en a pas qu’une. La principale : il arrive à me supporter, c’est déjà énorme.

Rendez-vous dimanche à St So, en attendant les autres dates !

  1. POLYANDRES

    Pour voir le clip de Just ONce, un clic ici : https://youtu.be/XO1db2lmWeo

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