« Head In The Dirt », le deuxième album d’Hanni El Khatib

« Head In The Dirt », le deuxième album d’Hanni El Khatib

Hanni El Khatib Head In the Dirt Style : Rock

Site Web

Cheveux gominés, tatouages, look vintage, Hanni El Khatib a tout d’un chanteur tout droit venu des années 50. Et oui, "HEK", comme on le surnomme, est perçu comme le Elvis Presley des temps modernes (et cette comparaison se confirme notamment avec sa reprise du King : « Heartbreak Hotel »). En 2011, le rockeur de Los Angeles, nous présentait son tout premier album « Will The Guns Come Out », avec lequel il avait amplement séduit la critique. Aujourd’hui, il revient avec son deuxième opus « Head in the Dirt » : l’album de la confirmation ou de la désillusion ?

Pour produire ce deuxième album, on peut dire que HEK a su s’entourer puisqu’il a fait appel à Dan Auerbach, guitariste et chanteur de The Black Keys. C’est à la suite d’une rencontre dans un bar parisien que les deux artistes décident de s’associer. C’est donc au Massachussetts, dans le studio de Dan, qu'onze titres ont vu le jour. Et parce que HEK ne peut échapper à son style rétro, tous les morceaux de l’album on été enregistrés en prise directe comme le faisaient ses idoles.

« Head in the Dirt » c’est Rock, c’est frais mais parfois un peu fouillis. Avec ce deuxième album, le chanteur affirme encore son style garage, rock, blues. Les férus de Rock 'n' Roll vibreront notamment au son des guitares de « Family » ou encore de « Sinking in the sand ». Et si on découvre le phénomène HEK pour la première fois, il faudra alors s’habituer au voile constant devant sa voix. Ce chant n’est jamais pur; c’est comme si le chanteur troquait son micro pour un mégaphone.

On l'aura compris l'album est, tout comme le premier, définitivement Rock. Toutefois quelques surprises de styles parsèment cet opus. A l’instar de « Nobody Move » aux couplets parfois reggae entrelacés des riffs de guitares électriques. Ou encore de « Penny « (qui est aussi une célèbre marque de skateboard, pas étonnant que le chanteur est opté pour ce titre quand on connaît sa passion pour cette discipline…) Il y a également « Skinny Little Girl » où HEK dérive clairement vers la pop. Quant à « Save me » il transpire presque de nuances country folk.
Côté pochette, on retrouve le style Rock 'n' Roll du chanteur. On y voit le dos d’une veste en jean tachée avec un écusson ou la mort copine avec une belle demoiselle.

Pour nous faire découvrir ce deuxième opus, HEK nous offre le clip complètement décalé voire vulgaire de « Family ». On vous plante le décor : une route, des motos, des couples ayant pour seuls vêtements des slips kangourou, sans oublier des tas de positions plus que subjectives… Lundi dernier, c’est la vidéo de « Penny » qui faisait son entrée sur le net et une fois encore HEK ne se montre pas, préférant laisser la place aux situations burlesques. Oubliés les couples déjantés, cette fois-ci nous sommes dans une prison où les détenus chantent en playback. On laissera à chacun l’interprétation de ces clips loufoques. Ce qui est plus intéressant de constater est le choix de ces deux titres comme singles pour la promo de l’album. Avec « Family », par exemple, HEK nous propose du rock pur et dur comme il aime le faire alors qu’à travers « Penny » il s’attaque plus au registre pop.

Cependant, il n’y a pas non plus de changements radicaux de styles dans cet album, tout est dans la subtilité. "Head in the Dirt"  reste, en général, très homogène voire même trop. On ne s’arrête pas sur un titre en particulier. Les onze titres valent la peine d’être écoutés et on attend surtout de voir leurs rendus en live.

Les 14, 15 et 16 juin derniers on le retrouvait notamment sur la scène de Paris Bercy en première partie de notre « rockeur national » : Johnny Hallyday. Et pour ceux qui auraient raté le show, il faudra attendre le 14 juillet pour voir Hanni El Khatib sur la scène des Ardentes. Ou encore  le 24 août lors du festival le Cabaret Vert. Et le chanteur sera aussi de passage le 21 novembre au Splendid de Lille.

Revenir au Mag Chroniques
À lire aussi
142 queries in 0,467 seconds.