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On naît perdu

On naît perdu

Coyote & co On naît perdu Style : Rock réaliste Sortie : Janvier 2009

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Au premier abord, un groupe de quadra qui fait du « rock réaliste » en français dans le texte, ça peut laisser sceptique. Pourtant, Coyote & co a ce petit quelque chose qui fait que leur musique accroche. Après avoir vécu les "trente glorieuses du rock" (1960s – 70s – 80s), le quatuor s’inspire de ce qui marche et sort son premier album, intitulé On naît perdu.

Le titre fait référence aux problèmes que rencontrent les "petits" artistes qui cherchent à se faire éditer. Mais pas seulement : on peut le voir aussi comme une critique des politiques d’immigration. Car dans ses textes (écrits par Eric Laurenty), Coyote & co parle beaucoup du mal-être, qu’il soit amoureux (Ne Reste que Toi, Comme une Ritournelle), sociétal (La Frontière qui interroge sur les sans-papiers) ou politique (Coquin de sort, Silence, on légi-faire). Du coup, on se rend compte qu’On naît perdu est un album très sombre, dans lequel il est difficile d’entrer. Les textes nous parlent mais ils sont parfois trop noirs pour être écoutés comme n’importe quels titres.

Niveau son, Coyote & co jongle entre un rock assez dur essentiellement, des touches métal et des ambiances parfois plus légères, presque ska. Les soli et les gimmicks sonnent vraiment bien, même s’ils sont parfois redondants (Coquin de sort). Bref, le son est bon et c’est sûrement là-dessus que le groupe percera. Car avec des textes un peu déprimants, on a le sentiment qu’il y a une double facette chez Coyote & co : d’un côté, des mélodies accrocheuses capables d’enflammer un public ; de l’autre, des paroles en gris/noir qui laissent perplexes. Des textes qui dénoncent mais auxquels il manque peut-être la rage vocale façon Noir Désir, la verve d’Abd Al Malik ou le sourire d’Amadou et Mariam.

Pourtant, on arrive à la fin d’On naît perdu sans l’avoir attendue. C'est-à-dire qu’on ne s’ennuie pas, qu’on n’a pas envie de zapper un de ces titres qui font réfléchir. Mais disons qu’on ne fera pas cette introspection de notre monde tous les jours ; juste quand on aura envie de rébellion.

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