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PJ HARVEY: White Chalk

PJ HARVEY: White Chalk

PJ Harvey White Chalk Style : Sortie : 24/09/07

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Première écoute du nouvel album de PJ HARVEY (White Chalk) dans les bureaux d’Universal à Paris. La critique, titre par titre.

The Devil : Le piano est à l’honneur sur cet opus. Quelques doucereuses nappes se mêlent à une séduisante guitare avant l’arrivée d’une voix fragile. Un joli pont au piano intervient avant la toute fin du morceau. Belle montée en émotion.

The Darkness annonce une ambiance sombre. « dear darkness » nous murmure t’on à l’oreille. Une voix masculine accompagne PJ Harvey dans une atmosphère épurée. « Now it’s your time » de succomber au charme si particulier de ce nouvel effort.

Grow Grow Grow est beaucoup plus aérienne. Véritable appel à la contemplation. Le piano fait, une nouvelle fois des merveilles. La voix angélique, implorante, prend au coeur (« teach me Mommy how to grow… »). L’écoute est quasi religieuse.

When Under Ether : l’angoisse naît d’une rythmique, lourde, étourdissante. Titre très court, et pourtant si troublant.

White Chalk : une voix toute en écho. La chanson titre de l’album résume à merveille son ambiance épurée. L’harmonica renforce l’apparente simplicité du morceau.

Broken Harp : Sur un début a capela, l’auditeur se perd, happé par le charme fou d’une voix presque fantomatique. Beaucoup de silences qui parlent pourtant plus qu’une multitude d’instruments.

Silence : Silence ? Et pourtant, c’est peut être le titre qui parle le plus, qui fait le plus appel à l’imagination. Une caisse claire galopante. Le piano s’aligne bien vite sur cette fuite permanente. Le refrain nous emporte avec de belles modulations de voix, parfois étouffées. Un seul regret : le titre se perd dans un impromptu fondu.

To Talk To You laisse présager du pire. Sans doute le titre le moins abouti. Dissonant, avec un piano presque désaccordé monté sur une drôle de reverb’. Ni angoissant, ni particulièrement tripant. Une seule écoute du morceau ne permet peut être pas de l’appréhender au mieux.

The Piano : « Oh God, I miss you ». A deux titres de la fin, le manque se fait déjà sentir. Le titre est expéditif, court. On souhaiterait davantage se perdre dans les méandres lunaires de l’album.

Before Departure : « Good bye my friend, remember me ». De nouveau une voix masculine se pose sur un titre sombre, tourmenté, mais qui semble s’achever sur une note d’espoir, presque colorée.

The Mountain : ca y est ! L’auditeur est arrivé au sommet de ce nouvel album. L’ascension fut difficile, périlleuse. L’appréhension de ce dernier titre l’est tout autant. Des chœurs martèlent le rythme et tordent le cœur. Les cris de la chanteuse s’évanouissent dans un final abrupt. Au bord du précipice, l’auditeur chute et succombe.

Ce nouvel album de PJ HARVEY impressionne. La voix semble hantée les couloirs d’une émotion palpable. Le disque ne fait pas que séduire, il s’impose et bouleverse. Un monde onirique s’ouvre à nous. S’y plonger, c’est aussi se balader, main dans la main avec la chanteuse. L’invitation ne se refuse pas.

 

WHEN UNDER ETHER: aperçu YOUTUBE

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