L’album Close Your Eyes, You’re Invisible est sorti en novembre dernier. Son auteur n’a que 21 ans. Il éblouit pourtant par sa maturité tant au niveau de ses compositions que de ses interprétations. Louis Aguilar n’en est plus à son coup d’essai. Le musicien a notamment tourné aux Etats-Unis dans un groupe de country. Il a également été vu de nombreuses fois sur les scènes lilloises depuis 2006, notamment aux côtés de Roken is Dodelijk. Présélectionné aux auditions du Printemps de Bourges, il a dernièrement été sélectionné au tremplin l’Ascenseur 2012, pour participer aux Nuits Secrètes. Dans son dernier album le song writter nordiste pose avec brio sa voix grave, chaleureuse et pleine de nuances sur des mélodies imparables et des arrangements travaillés, variés et intelligents. La présence d’une guitare électrique au son chaud et crasseux qu’il gratte nonchalamment constitue l’une des nouveautés de l’album. L’arrivée de Brendan et Nicow qui l’accompagnent à la basse et à la batterie en est une autre. La nouvelle formation ajoute à la couleur folk du projet d’origine des sonorités pop rock et country. On croirait à son écoute entendre passer furtivement Eels, Devendra Banhart, Hugh Coltman etc. L’ensemble nous offre un album pop finement ciselé qui se laisse écouter tout seul. Si la mélancolie domine largement on se sent parfois pousser des ailes au son d’un banjo ou du groove de la section rythmique. Cohérente, les chansons sont toutes du même acabit même si quelques unes ressortent à la première écoute. Comme tout bon album Close Your Eyes, You’re Invisible gagnera à être réécouté. Les yeux fermés, lové dans ses sonorités riches et profondes il sera « a good place to hide. Away from home… ».
Louis Aguilar and The Crocodile Tears seront en concert le 26 janvier au Biplan.
Album en écoute et en vente sur : http://louisaguilar.bandcamp.com/
