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Sum 41 + Hollerado à l’Aéronef

S'il y avait une checklist du parfait concert pop-punk, Sum 41 arriverait à cocher chaque élément sans soucis. Les Canadiens, en pleine tournée européenne, se sont arrêtés le temps d’un show brûlant à l’Aéronef. Salle comble, foule en délire avant même l’arrivée du groupe, l’ambiance était pour le moins électrique.

Après une première partie qui aura eu un peu de mal à décoller (pourquoi attendre que la moitié de leur set soit écoulé avant de passer un son pop qui ne colle pas vraiment au contexte et de balancer les solos de guitare ?), la folie commence à arriver avant même que Sum 41 ne monte sur scène. Le staff dresse une toile pour installer le matos du groupe, et la playlist de la salle (probablement sponsorisée par Fuse TV) fait monter la pression. La salle entière entonne « American idiot » de Green Day, et les pogos commencent même quand « Toxicity » de System of a Down passe sur les hauts-parleurs.

Une fois le public remonté à bloc, des ombres se profilent sur le drap blanc, et l’enregistrement « Introduction to Destruction » résonne dans la salle. Le public réclame le groupe avec une ferveur renouvelée, scande « Sum 41 ! Sum 41 ! » encore et encore jusqu’à ce que le groupe ne débarque et se lance dans « A Murder of Crows », le premier morceau de leur dernier album. Fumée, confettis, paillettes et ballons, le groupe n’oublie aucun artifice pour offrir un show complet.

Malgré une balance plus que médiocre, les hits s’enchaînent et la fosse se déchaîne : les pogos ne s’arrêtent semble-t-il jamais et Deryck Whibley en arrive à suggérer à la foule un circle pit. Les fans obtempèrent avec enthousiasme ; une proposition comme celle-ci ne se refuse pas. Le public, principalement jeune, probablement étudiant ou jeune adulte ayant fait ses armes lors de l’âge d’or du pop-punk, répond d’une seule voix au groupe.

La setlist est sans surprise et alterne entre hymnes punk des premiers albums et morceaux plus heavy des albums récents. Dans un élan de spontanéité, après avoir constaté l’énergie du public sur les chansons teintées de metal du dernier album « 13 Voices », Deryck Whibley laisse le champ libre au guitariste soliste Dave Baksh qui balance les premiers riffs de « Enter Sandman », classique de Metallica. Le morceau prouve son efficacité quand la foule ne tarde pas à se bousculer et hurler les paroles au groupe.

La séquence émotion, incontournable dans chaque bon concert de pop punk qui se respecte, vient avec « With Me », qui sera jouée depuis un îlot installé au beau milieu de la foule. Mains en l’air, lampes-torches des portables éclairant la salle, les fans reprennent tous ensemble le refrain « I want you to know » entre deux group hugs. Séquence émotion n°2 avec le premier encore : un ingé son pousse un piano sur la scène, et « Pieces » sera repris par toute la salle. Ces petits instants font leur effet, mais rien ne vaudra les classiques « In Too Deep » et surtout « Fat Lip », qui réveillent assurément des souvenirs de nos jeunes années à tous.

Pas le temps de s’ennuyer pendant les 2h de show. Il n’y a pas de temps le mort, presque pas le temps pour reprendre son souffle entre deux chansons. Deryck Whilbey, visiblement remis de ses récents problèmes qui avaient fait un peu peur à la communauté de fans, mène le public par le bout du nez tel un Monsieur Loyal tatoué. Sum 41 est une machine à rock’n’roll bien huilée qui ne fera regretter à personne d’avoir fait partie, même pour un soir, de la « Sum 41 Family ».

Setlist
A Murder of Crows – Fake My Own Death – The Hell Song – Over my Head (Better Off Dead) – Goddamn I’m Dead Again – Underclass Hero – Screaming Bloody Murder – There Will Be Blood – War – Motivation – Enter Sandman (Metallica cover) – Grab The Devil by the Horns and Fuck Him Up the Ass – We’re All to Blame – Walking Disaster – Makes No Difference – With Me – 13 Voices – No Reason - We Will Rock You (Queen cover) – Still Waiting – In Too Deep
Encore : Pieces – Welcome to Hell – Fat Lip
Encore 2 : Pain for Pleasure

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