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Ours au Splendid de Lille

Ce 8 novembre 2017 au Splendid de Lille, nous avons pensé aux absents. Pourquoi ? Parce que Charles Souchon, alias OURS était de passage dans notre région pour plus d’une heure trente de concert intimiste, poétique et dansant. On vous raconte tout sur ce concert très agréable !

Bien que la jauge ne soit pas remplie en ce mercredi soir, un public fidèle et très réceptif a su enflammer le Splendid ! Ours et son équipe sont ravis, sourires aux lèvres, bonne humeur au rendez-vous et ce, dès les premières notes du concert ! Le set commence par le single extrait du nouvel album « Jamais su danser », une ode au lâcher prise, repris en chœur par le public, l’ambiance est d’emblée posée ! Le sourire ravageur de DjeuhDjoah et de son acolyte Lieutenant Nicholson y sont aussi pour quelque chose. S’enchaînent  22 titres extraits des trois albums, et tout est très équilibré. Les transitions teintées d’humour et de confidences sont extras !

L’univers de OURS est très imagé, chaque morceau nous fait voyager, notre imaginaire se met en marche, on se plaît même à trouver une sorte de morale, une ligne de conduite pour nous améliorer. Ce que nous pouvons entendre avec le deuxième titre de ce soir « comment faire ? », avec son refrain empreint de stoïcisme, avec lequel le chanteur nous invite à changer le prisme de la perception de notre vécu. En cela, il rejoindrait presque Pierre Teillard de Chardin qui donnait un sens à la vie selon 3 mots, être, aimer, adorer. « En jean et féminine » nous fait passer dans l’univers de la mode, dédicace à la femme moderne qui fait fi des conventions.

L’ambiance de ce concert est très décontractée, on adore ! La musicalité de chaque titre fait bouger la tête. Ours nous transporte d’un univers à un autre en quelques notes. Chanson française, pop, mais aussi mélange de sonorités africaines, et latines. Nous avons fermé les yeux l’espace d’un instant et nous avons l’impression d’avoir réuni sur la même scène Alain Souchon, Laurent Voulzy ou encore -M- pour la voix et la musicalité, mais aussi Julien Doré pour le côté nonchalant. Les influences sont claires mais pour autant l’artiste dégage un charisme et impose sa patte. Ours joue entre-autres « Nœuds », « Les chocottes », « Silex » issus de son deuxième album « El ». L’entêtant « Cafard des fanfares », « Quand Nina est saoule », issus du premier album « Mi », mais on s’arrêtera surtout sur les morceaux du dernier album « Pops » qui prennent une dimension autre sur scène. On retiendra aussi trois moments forts ce soir, le premier : Pauline Croze sur scène pour interpréter le duo « Au cinéma », un des deux duos du nouvel album. Tous très surpris et ravis de ce moment de complicité entre ces deux artistes. Le second, le titre « 22 », vous savez ce duo avec Lily Allen en 2009 ? Un carton ce soir ! La réinterprétation est excellente, DjeuhDjoah qui chante les parties de Lily Allen dégage une voix et un rythme semblable à Charlie Winston ! Puis, après une séquence guitare voix avec son guitariste sur les titres « quand Nina est saoule » et « de temps en temps », Ours et tout le groupe reviennent pour quelques titres très dansants avec « L’amour en Morse », un titre sur nos difficultés à communiquer, à apaiser les tensions et dire les mots qu’il faut. Suivi par « Hula hoop » et d’autres titres que nous garderons secrets pour ne pas dévoiler toute la setlist. Enfin, troisième moment fort pour conclure le concert on a droit à « Jamais su danser » pour une seconde fois. Le public n’a cessé de chanter le refrain à plein poumons jusqu’à ce que le groupe remonte sur scène pour jouer « Le cafard des fanfares ». Puis Ours, revienne sur scène seul, guitare/voix pour terminer sur les titres « Comment c’est? » et « Silex », un moment de partage intense où l’interprète berce son public avec  mélancolie. Les applaudissements sont intenses et généreux, quelle chaleur entre le public et Ours !

Au final, de ce pot de miel coule un nectar, mélange de saveurs, fusions des genres pour arriver à une musique tournée vers l’autre. OURS joue avec les mots, joue avec son public, joue avec nos émotions, sur l’amour, sur notre quotidien, sur nos souvenirs, nos peurs. Un délice, à consommer sans modération. Naviguant sur un océan d'idées, il est comme ce sémaphore, alertant le voilier de la vie de se briser contre l’écueil de nos sentiments.

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