Mac Demarco + Montero à l’Aéronef

Chaque passage de Mac Demarco dans la métropole confirme son succès grandissant. Après la Cave aux Poètes (2013) et le Grand Mix (2015), c’est au tour de l’Aéronef d’accueillir la superstar de l’indie-rock.

Début de soirée : Montero et sa pop psyché 70's

La salle est déjà bien remplie quand Montero entre sur scène. Le groupe parcourt les plus belles salles d’Europe aux côtés de Mac Demarco et fait ressentir son plaisir. Dès les premières notes, le public est transporté dans l’atmosphère 70’s que communiquent les australiens. Le projet est porté par Bjenny Montero, artiste originaire de Melbourne connu d’abord dans la sphère indé pour ses dessins surréalistes, partagés entre humour et mélancolie.

Et sa musique est à l’image de ses oeuvres plastiques. Sur scène, les 6 musiciens produisent une pop élégante et faussement négligée. Tristes et joviales à la fois, les compositions évoquent beaucoup le psychédélisme de Pond. Et pour cause, le leader de Montero connaît bien le quintet australien, il a même réalisé la pochette de leur album “Man it feels like space again”.

Mac Demarco, joyeux bordel et mélancolie

L’Aéronef est bouillant quand le songwriter canadien et son band font leur apparition. Mac Demarco ouvre le bal avec “On the level”, un des singles de son dernier album “This old dog”. Il fait la part belle à ce 5ème opus, aux compositions plus calmes et réfléchies. Casquette Yin Yang fétiche vissée sur la tête, large sourire, Mac s’empare même d’une guitare acoustique quand il chante “This old dog”. La setlist met aussi à l’honneur l'album “2”, désormais culte avec ses tubes “Ode to Viceroy” ou “Freaking out the neighborhood” qui font danser instantanément la salle.  On aura même le droit à une splendide version plus acoustique du slow “My kind of woman”.

Mais Mac Demarco n’est pas connu que pour sa musique. Il doit aussi son succès à son image de dude excentrique et décomplexé. Et quand on vient voir  l'énergumène sur scène, on sait très bien que le live va exploser de manière imprévisible. Chose promise, chose due. À la fin du concert, le band entame à son habitude l’hymne “Still together”. Et au milieu du morceau, coup de théâtre : Mac s’installe à la batterie, laissant son batteur haranguer la foule au fil de reprises improbables mal chantées (un peu à la manière d’un Grégoire reprenant Oasis dans la gare de Lyon). Une reprise des Red Hot Chili Peppers et un slam plus tard, Mac nous donnera même le privilège d’un drum solo insolite.

Morale de l’histoire : même avec un live plutôt sobre dans son ensemble, il faut toujours se méfier du loup qui dort. Ce qui fait la singularité et le génie de Mac Demarco, c’est sa capacité à enchaîner naturellement blagues potaches et sublimes chansons mélancoliques. Bref, un artiste moins glandeur qu'il n'y parait, partagé entre humour et sincérité. 

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