Tang

En janvier Tang sortait son troisième album nommé Dynamite Drug Diamond. Cela faisait six ans qu’il n’avait rien enregistré. Le groupe fête aujourd’hui (22 février) cet événement lors d’une release party à la Maison Folie Wazemmes. Rencontre.

Pouvez-vous nous raconter l’histoire de votre nouvel album ?

Bastien (batterie et chant) : on ne s’est pas tout de suite mis à composer après le dernier album. On a pris notre temps pour revivre des choses et s’enrichir. On a débuté la composition fin 2008 alors que l’on faisait beaucoup moins de concerts. En août 2010 nous avons enregistré les instrumentaux et en octobre le chant et les arrangements. On a fait le mix en février 2011 et le mastering en mai de la même année.

Xavier (guitare et chant) : ensuite on a travaillé la pochette.

Sébastien (guitare) : on ne sait pas tout faire en même temps (rires).

Comment Tang a-t-il évolué sur cet album ?

Bastien : C’est un album plus direct, plus dynamique, moins sombre et plus rock noise. Par ailleurs on s’est fait plaisir sur les arrangements. Il y a des percussions, du violon, de la trompette. Ca s’ouvre un peu. Mais la base reste la même, toute en intensité, en puissance et en contrastes.

Xavier : on attend les premières chroniques pour se rendre compte. Nous l’album on ne l’écoute plus.

Où peut-on trouver votre album ?

Xavier : on peut le trouver en distribution numérique sur toutes les plates-formes de téléchargement légal. Le CD physique quant à lui est un objet très cher à produire. Ce n’est donc pas possible de le vendre en distribution physique dans les FNAC etc. Ca reste entre nous. On en a pressé 1 000 unités. On peut le commander à partir de notre site Internet.

Vous dîtes que l’album physique est un objet précieux. La pochette semble en effet travaillée…

Xavier : la pochette a été réalisée par un designer nommé NG à partir du titre de l’album [Dynamite Drug Diamond ndlr].

Comment avez-vous choisi ce nom d’album ?

Bastien : pour le nom du troisième album on a voulu faire un triptyque. Notre parolier Gaël Nocq nous a soumis des mots qui jouent sur les contrastes et qui commencent tous les trois par la lettre D. « Dynamite » symbolise l’énergie, l’explosion et la destruction. « Drug » représente un remède qui soigne mais auquel on tombe accro. « Diamond » représente une pierre brute qui ne devient précieuse qu’après des millions d’années passées dans le charbon. Ensuite on la taille pour l’affiner.

Xavier : ça signifie qu’on a fait l’album de la maturité (rires). Tout le monde va nous dire ça…

Quels sont vos objectifs après cet album ?

Sébastien : continuer à s’amuser.

Bastien : On a commencé ce groupe en 1997. Depuis il s’en est passé des choses. Ca se passe toujours bien. On fait ce projet en plus de nos vies professionnelles. On est sérieux, on adopte une démarche rigoureuse mais on ne compte pas là-dessus pour manger. On a toujours fonctionné comme ça.

Xavier : Tout ce qu’on gagne avec le groupe est mis de côté pour le prochain studio. On souhaite aussi continuer à faire le plus de concerts possibles.

Ce n’est pas trop difficile de mener de front une vie professionnelle et un projet artistique ?

Sébastien : c’est assez chargé. Ce qui change par rapport aux groupes qui ne font que de la musique c’est la vitesse à laquelle on va et le nombre de concerts qu’on donne. Mais on a trouvé notre rythme de croisière.