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Gildas Lepetit-Castel, un artiste de la région en vogue

Gildas Lepetit-Castel, un artiste de la région en vogue

Gildas Lepetit-Castel

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Photographe basé sur Arras, Gildas Lepetit-Castel est non seulement apprécié pour son art photographique, ses livres, sa musique, ses cours, sa personnalité et tant d’autres choses, mais il est aussi à l’affiche de son propre film. Il présente "Ma Rencontre" au public le 11 septembre 2020 à 19h lors de sa projection au magnifique Cinéma de l’Imaginaire à Douchy les Mines. Foisonnant d’idées, il va non seulement nous raconter qui il est, mais il va nous présenter son film et le court métrage qu’il est en train de monter grâce à la participation de son public.

Le travail de Gildas Lepetit-Castel

Bonjour Gildas, nous sommes ravis de vous rencontrer à Lille la Nuit. Pour que les lecteurs vous découvrent, pourriez-vous nous dire qui vous êtes, et quel type de photographies vous définit comme artiste ?

Gildas Lepetit-Castel : Bonjour et merci pour cet échange. Je suis quelqu’un qui aime partager, que ce soient des images, des mots, des sons… Je suis avant tout auteur-photographe mais je n’aime pas les cloisons, aussi la photographie est pour moi un moyen d’expression raccordable à d’autres et surtout qui a le pouvoir de se lier avec plaisir aux autres. Il est toujours complexe de définir le type d’images que l’on produit, pour caractériser ma démarche je parlerai de photographie atmosphérique, c’est à dire qui rend compte d’une ambiance, de sensations. Mais une fois réalisée et diffusée une image rentre également dans l’imaginaire de celui qui la regarde et peut prendre un tout autre sens, une toute autre résonance. Ce qui est certain c’est que depuis tout petit j’ai besoin de m’évader en créant des choses. Et j’ai la grande chance aujourd’hui que ces créations se diffusent et parlent à d’autres. Car créer est souvent lié à une forme de solitude. Mais ça Rilke en parle mieux que personne.

Je suis avant tout auteur-photographe mais je n’aime pas les cloisons, aussi la photographie est pour moi un moyen d’expression raccordable à d’autres et surtout qui a le pouvoir de se lier avec plaisir aux autres.

Gildas Lepetit-Castel

Son film "Ma rencontre"

Nous sommes si curieux que vous nous parliez de ce film « Ma rencontre ». Vous avez filmé, pensé, joué dans ce film. Nous avons eu la chance de pouvoir l’apprécier avant le public, et quel plaisir que ce petit bijou assez désuet et paradoxalement moderne à la fois. On y voit vos tribulations d’amoureux et votre compagne et comparse Flore Willefert, avec qui vous avez déjà beaucoup travaillé et notamment créé la projet Pop. Une inspiration nouvelle vague bien senti, créative, originale, drôle, romantique, doux-amer. Pouvez-vous nous parler de ce film ? Quel sujet aborde-t-il et pourquoi l’avoir tourné ?

Gildas : J’ai dès l’enfance été pris de passion pour le cinéma. J’avais la chance d’avoir un grand père qui m’emmenait souvent dans les salles obscures et m’enregistrait en permanence des VHS de vieux films. Ce sont toutes ces images qui ont forgées ma culture visuelle et lorsque je me suis intéressé à la photographie lors de mes études d’art au lycée je me suis tourné vers des photographes qui avaient un lien, une résonance avec le cinéma. Cependant ce n’est qu’en 2014 que j’ai réalisé un premier court métrage qui accompagnait un de mes livres. Si j’y ai pris goût, c’est sans aucun doute ma rencontre en 2017 avec Flore qui m’a donné envie de tourner CE film qui est très autobiographique. J’ai écrit le monologue de départ dans un train juste après l’avoir quitté sur un quai, 2 villes alors nous partageaient. Je lui ai envoyé une lecture de ce texte est elle aimé. Nous avons ensuite mis en commun des idées et l’idée s’est imposée. Le tourner était une évidence comme pour acter des choses. Si ce film parle de moi j’ose croire qu’il parle à chacun de ce qui sans nous prévenir nous fait voyager dans notre propre imaginaire et peut changer notre vie.

Vous y avez mis toute votre inspiration, votre temps et vous avez absolument tout fait seul, sans budget. Pourquoi ?

Gildas : Le plus compliqué sur ce projet fut cet accident qui m’a fait perdre de longs mois l’usage de mon bras droit juste avant le tournage ! Du coup tout a été fait très vite dès que j’ai pu un peu mieux travailler. On va dire que le plus gros du film à été réalisé en 4 semaines ! Un véritable marathon mais qui permet de s’immerger complètement dans le projet. Avec le recul je n’ai pas envie de retirer les choses qui me gênaient au départ car je trouve que ces petits défauts contribuent au charme de ce film. Pour le budget, on est proche de 0 on va dire moins de 200 euros. Le moindre de mes déplacements était devenu l’occasion de chercher de la matière nécessaire à mon film. Puis il y a eu des cadeaux magiques ! Comme ces deux chansons qui forment le générique de début et de fin et que m’a offert la grande Elisa Point. Ou bien tous les amis de passage qui ont acceptés de jouer un petit rôle, y compris mon infirmier qui s’est prêté au jeu ! Une chose est certaine lorsqu’on ne dépend de personne on galère, mais on ne fait pas les mêmes concessions que lorsque l’on est tenu en laisse. Cela dit je ne suis pas contre une aide pour le long métrage que l’on prépare actuellement ! Enfin je serai incapable de ne pas monter moi-même les séquences entre-elles ou de ne pas glisser quelques notes de guitare pour enrichir mon propos Et puis jouer la bande originale seul à la guitare en live est à chaque fois un grand moment pour moi. Une manière de revivre le film.

Pour la projection de "Ma rencontre" au public, vous nous faites le cadeau d’un court métrage en première partie. De manière très originale, vous avez sollicité le public pour le composer. A quoi doit-on s’attendre ?

Gildas : Ce sera un tout petit film, assez surréaliste construit à partir des retours des participants. Il sera tout en noir et blanc, mystérieux… en hommage à Edgar Poe. Il servira d’amorce à Ma Rencontre. Actuellement il évolue selon ce que l’on reçoit et il sera surement terminé la veille de sa projection car la période est chargée !

Les autres projets à venir...

Quels sont les autres projets que vous avez en cours ?

Gildas : Un livre monographique composés de photographies noir et blanc qui devrait sortir cet automne imprimé en 4 tons sur beau papier. Un livre en duo avec Flore que l’on prépare depuis un bail et un autre plus théorique sur la photo et l’art en général à paraître chez Le Caïd, un chouette éditeur belge. Et puis plein d’autres choses qui bouillonnent ou mijotent selon.

Pour finir, voudriez-vous nous répondre en quelques mots à ce petit portrait chinois de photographe ?

- Si vous étiez un appareil photo : un vieil Olympus Pen EE
- Si vous étiez une lumière : diaphane
- Si vous étiez un flash : FLASHFORWARD
- Si vous étiez un livre sur la photographie : Londres de Sergio Larrain
- Si ne pouviez donner qu’un seul nom ayant inspiré votre carrière : Bernard Plossu
- Si vous aviez un regret en photo : parfois les pseudos avancés technologiques qui pensent à la place de notre regard.
- Si vous étiez un cliché : une image en cours de développement
- Si vous étiez une photo parfaite :  une image de Robert Frank serait parfaite.

Merveilleuse rencontre avec Gildas que l’on vous conseille de suivre sur son site internet aussi intriguant que l’artiste !

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