Le célèbre refrain de Ian Dury a ici trouvé une alternative : Sex, Toys & Rock’n’roll, du titre du deuxième EP de Toys In The Forest. Alors n’allez pas imaginer que les « toys » en question ont un rapport avec le « sex ». Ici, les jouets font plutôt référence au groupe et à ses instruments. Le titre vise juste à situer le combo entre ses deux influences : le sexe et le rock’n’roll. Pourtant, TITF ne fait pas dans le graveleux, même s’il est difficile de ne pas le craindre au premier abord. Le sexe n’est présent que pour appâter le public, attirer lœil (ou l’oreille sur Lesbian Show) : la jolie Flavie pose en petite tenue sur l’ensemble de l’artwork, de quoi inviter quelques curieux de plus à prendre l’album en main. En le retournant, ils découvrent une photo de concert où le groupe a l’air de s’amuser. Et dessous, leur œil averti s’arrête sur certains mots des titres : Stupid Girl, Bastards, Lesbian Show. Sans hésitation, ces curieux achètent l’EP. En l’ouvrant, leurs yeux sont à nouveau comblé : Flavie est aussi à l’intérieur de l’album. Ça, c’est pour le « Sex ».
Côté « Toys », ce sont quatre mecs bien Rock’n’roll auxquels on a affaire, vêtus de noir et de quelques cuirs. Il y a tout d’abord Maxx à la guitare et au chant, véritable tête pensante du groupe qui manie les gimmicks accrocheurs et les solos dantesques avec brio. Toff s’occupe de la basse, de manière très coulée et parfaitement placée ; même s’il sait aussi se jouer des ambiances plus nerveuses, comme sur Bastards! Let’s Party par exemple. A la batterie, on trouve Anthony : un rythme soutenu et bien cadencé, même si on peut regretter que la batterie soit un peu trop en retrait sur certains titres. Et enfin, 3/4 vient compléter le line-up avec sa seconde guitare.
Reste donc la pierre angulaire sans quoi tout ceci ne tiendrait pas : le « Rock’n’roll ». Sex, Toys & Rock’n’roll est en fait un hymne au rock’n’roll, un hommage presque à toute une part de l’histoire du rock. La musique vintage de Toys In The Forest est un puissant mélange de bonnes influences : d’AC/DC à Metallica en passant par Led Zep ; du heavy metal au hard rock en passant par quelques sonorités de rock californien (Offspring, Sum 41). Dès les premiers accords de Lost and Wasted, on sent que ce petit moment en forêt va nous ravir les oreilles ; et on ne fait déjà plus attention à la redondance de certaines paroles. Les riffs sont très entraînants et il va s’en dire que les TITF n’ont rien à envier à leurs célèbres aînés. Seul Pain and Fear fait office d’exception avec sa mélodie un poil plus mélancolique. Mais l’ambiance du titre reste noire de rage. Lesbian Show fait lui aussi figure de petite particularité : les seules paroles que l’on peut écouter sur ce titre sont… les gémissements d’une (ou deux ?) femme(s) qui semblent faire écho aux riffs de Maxx. De quoi en faire sourire plus d’un.
Attention ! Pour les quelques curieux qui vont surtout aimer le groupe pour Flavie, il n’est pas précisé si elle participe aussi aux concerts… Dans tous les cas, vous passerez assurément un bon moment de Rock’n’roll.
