Ô Philippe,
A toi qui nous montre l'exemple, qui passe d'un monde à l'autre, emprisonné par une société qui nous aliène, prisonnier d'un monde à la dérive qui donne le vertige (« Autour de Lucie »), tu oses, tu sautes le pas : « je compte divorcer de moi-même » dis-tu (« A la bonne heure ») et tu te condamnes au bonheur. Tu nous condamnes par la même occasion.
Un trop lourd fardeau est ta prison (« Un inconnu ») : « la culpabilité (te) ronge » ? Elle fera de toi un inconnu ? Aliéné dans un monde de fous ? (« Chez les fous »). Non, tu pars, fermes les yeux et t'évades au delà des barreaux (« La fille du train »).
Mais, l'esprit ailleurs, on perd pied dans le bonheur (« Jamais dans le bon sens »). La solitude, l'insomnie, l'injustice d'une société qui nous rend accro au désespoir (« K.O. Par insomnie »). Et ce désespoir qui nous dit : « c'est une existence mais c'est pas une vie ».
« J'aimerais donner le meilleur de moi », disais-tu (« Le meilleur »). Tu peux être fier de toi, tu nous as donné le meilleur.
Apprendre à donner le meilleur ? Partir à la recherche du bonheur ? Et pourquoi pas à travers les textes ciselés d'un Philippe Prohom qui nous livre ses réactions sur le monde et à travers ses mélodies à chaque écoute plus entêtantes sur des sons rock électro ? Des textes sincères où chacun pourra s'identifier...
