En 2012, sortait le premier EP 5 titres du groupe Arokana nommé « Chansons, singeries et poésie », véritable bouffée de bonne humeur et de renouveau du style chanson française à texte à la fois délirant et humoristique ! Quelques années de compositions et d'écritures plus tard, voilà leur premier album 10 titres intitulé « Dans le sens du poil » ! Un visuel très sobre et classe dans les teintes noires, blanches, grises et jaunes, clin d’œil direct à la banane avec la typographie du nom du groupe en forme de banane.
Arokana, ce sont quatre compères très complémentaires dans le chant (à trois voix) et dans la rythmique de chaque instrument. Leur univers est succulent, on se régale d’un bout à l’autre de cet album. Tout commence avec « Barnabey », titre qui lance les hostilités dansantes et qui procure un drôle d’effet de mouvement d’épaule et de sourire aux lèvres ! Entre rock et ska les premières notes ne seront que le début d'une découverte musicale en cascade. Arokana a grandi, s’est amélioré dans le travail musical, dans les recherches sonores, mais aussi dans l’écriture des textes, toujours teintée d’humour.
« Dans le sens du poil » regroupe des histoires certes, pas toujours marrantes, mais écrites de manières plus légères, parfois avec humour, tout en gardant le sérieux et l’émotion. Les voix nous parlent, nous interpellent aussi. L’univers touche tout le monde, ce groupe est intergénérationnel.
On retient plusieurs titres forts de cet album, « Il y a des choses » sur l’expression et les avis, « Macadam » et le chemin de la vie, « Tous des singes » et les préjugés, « Quinze minutes par jours » et la réaction de l’être humain face à la misère du monde, « Le chic type » et la place de l’homme face aux autres… La façon d’aborder ces sujets peut être délicate, mais Arokana a l’art et la manière de les traiter en toute intelligence. Le talent d’un groupe se ressent également, par la manière de chanter et de transmettre les choses, ici Arokana est brillant dans l’interprétation.
Bien entouré par des musiciens additionnels sur certains titres (violoncelle sur « Le chic type », contrebasse sur « Le roi des bananes », section cuivres sur « « Macadam » et « Barnabay »), Arokana en a certainement encore sous le pied ! Et ça n’est pas pour nous déplaire, nous ne pouvons être que séduits par cet univers riche de sympathie, de jovialité, en un mot Arokana est solaire. N’oublions pas que nous sommes tous des singes et que d’avoir la banane est un grand remède contre la morosité !
A consommer sans modération ! Nous aurons le plaisir, cette année, de retrouver le groupe qui fêtera ses 10 ans de singeries communicatives le 24 novembre au Arena Stade Couvert de Liévin ! On l’avoue on a hâte de les voir pour leur nouveau spectacle et surtout pour découvrir le successeur de ce beau premier album.
