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iSynth IV au Biplan : Waiting For Words + Suffocating Minds + Shiny Darkness etc.

Qu'on aime le genre ou pas, la synthpop rassemble un public hétéroclite d'amateurs éclairés en ce jour pluvieux de mai, et la bonne humeur est la règle ce soir. Le maître de cérémonie, britannique, t-shirt au logo de Shiny Darkness sur le dos, présente chaque groupe.

En l'occurrence, le festival commence avec du lourd, les Belges de Suffocating Minds, qui expliquent avoir un bon accueil en Hauts de France, même plus que sur leurs terres natales. Il est vrai que l'accueil est chaleureux, mais il est naturel vu la qualité de la performance. Les chansons sonnent bien mieux que sur disque et les nouveaux morceaux d'un nouvel album à sortir, sont particulièrement réussies.

Si les festivités ont commencé dans la salle voûtée en cave, elles se poursuivent dans le théâtre du niveau supérieur avec les Nordistes de Shiny Darkness. De plus en plus exportés au Royaume-Uni, ils jouissent d'une bonne réputation à Lille et la performance suit, professionnelle, léchée, accessoirisée.

Avant le groupe franco-britannique Pulse, composé d'une moitié de Shiny Darkness et d'une moitié de Spacebuoy, se produit le Londonien Nathan Cooper : Kid Kasio se fait trio sur scène pour présenter l'album Sit and Wait, et montre la diversité de la production synthpop. En accent sa programmation sur un type d'instrument, le festival se distingue par la volonté de faire se rencontrer des microcosmes, plus ou moins portés vers un groupe, afin d'ouvrir à d'autres types de formations.

Si Kid Kasio est plus axé années 80 dans ses influences, les Néerlandais de Model Depose, qui ouvrent le festival le lendemain, font bien la transition au sens où ils incarnent les New Romantics of Modern times, une manière d'assumer ses influences (cette coupe de cheveux et cette voix à la Martin Gore n'avaient trompé personne) tout en amenant le projet vers d'autres horizons, projections vidéos et guitares à l'appui, car le synthétiseur ne se limite pas à la pop au sens strict et la présence d'une basse est même une excellente chose en ce qui les concerne.

Si le groupe était une heureuse découverte pour plus d'une personne du public, dans la même veine, suivaient Waiting For Words, assez connus par ici. S'ils avaient éclairé les Nuits Cyberclash en 2010, ils viennent régulièrement dans la métropole et avaient déjà foulé la scène du Biplan en octobre dernier. La formation est plus réduite ce soir, sans la présence de Soe mais avec Peter Rainman, producteur de nombreux groupes plutôt connus dans le milieu derrière le nom People Theatre, d'ailleurs en showcase l'après-midi même en guise d'apéritif. Ce soir, Waiting For Words est donc duo et présente une petite dizaine de morceaux, dont leur nouveau single Only Time Will Tell et sa face B, une reprise de Requiem pour un c... Si l'hommage à Bowie est quasi inévitable par le titre Heroes qu'ils ont l'habitude de jouer, le concert se termine sur le classique du groupe Pain.

Le festival se termine avec les Britanniques de Shelter et ceux de Sinestar, auteurs de l'excellent Rise and Fall qui avait marqué la scène synth en 2012, pour poursuivre dans la veine électro-rock. C'est déjà la fin de la quatrième édition de ce festival alternatif à qui on souhaite bonne continuation tant le respect mutuel et le plaisir de la découverte semblent être la règle.

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