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The Stranglers + Le Superhomard à l’Aéronef

L’Aéronef est plein pour The Stranglers, public homogène, fans résolus qui suivent les hommes en noir depuis les origines, enthousiastes solides à l’air autant dur à cuire que bon enfant. La brutalité des débuts s’est estompée mais ça marche toujours… Les quatre étrangleurs se déchaînent et emportent le morceau en retraçant presque toutes les périodes du groupe.

La pop groovy du SuperHomard

En première partie, Le SuperHomard renvoie un contraste plutôt fort avec sa pop électronique. Après un court moment d’étonnement, ça passe, et plutôt bien. Ce soir, le groupe livre ses compositions en formation réduite, claviers, synthés, boites à rythmes, une guitare sèche et une voix de soie. Les titres du récent album « Meadow Lane Park » s’égrènent et développent un univers très particulier, en partie intérieur, en partie dirigé vers le ciel. Le trio alterne les tonalités pastelles et les notes acidulées, des mélodies de pop électronique cool et chic, tant soit peu vintage. On goûte les arrangements complexes de Christophe Vaillant et Benoît Pithon tandis que Julie Big vocalise avec une douceur aussi diaphane que sa blondeur péroxy. Un agréable voyage onirique, aux multiples influences, un peu soul, un peu bossa.

La cinquième décennie de The Stranglers

En 17 albums, The Stranglers se sont frottés à des styles bien différents. Évoluant du plus pur punk de la fin des années 70 au rock électronique en passant par la new wave ou autre rhythm and blues, le groupe n’a rien perdu de sa singularité et de son originalité. Et le show de ce soir est dans cette veine même, presque prévisible, qui embrasse chaque période. Il faut dire que le dernier enregistrement date de 2012 et que The Stranglers n’ont rien produit depuis, en dépit d’une rumeur infondée annonçant un retour récent aux studios. Pour autant, le public est en adhésion complète, fans authentiques qui connaissent titres et paroles, chantent et dansent dès les élans pogo des premiers rangs. La force et la violence sont bien là, tout comme la provocation, la basse mélodique et agressive et les arpèges des claviers.

Le groupe est stable depuis le début du siècle et assure des tournées régulières : Baz Warne au chant et à la guitare, Jean-Jacques Burnel à la basse, Dave Greenfield aux claviers et aux chants. Jim Macaulay assure la batterie en live, Jet Back ayant renoncé aux tournées il y a quatre ans. Un groupe marqué par une identité marginale malgré sa forte popularité au Royaume-uni et ses très nombreux succès commerciaux.

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