Katel

Katel

Katel Élégie Date de l’événement : 17/12/2015

Site Web

Katel sera en concert ce jeudi 17 décembre au Biplan pour la deuxième soirée FrancoFans de la saison. En partenariat avec le Terriers Productions, le magazine invite la chanteuse à faire découvrir son nouvel album au public lillois. Ce sera l’occasion d’entendre presque que des nouvelles chansons de ce projet solo dont la sortie est prévue le 8 avril 2016. Pour nous faire patienter, Katel a dévoilé les dessous de la composition d’« Élégie », les thèmes, les attentes pour 2016…

Le précédent album date de 2010, vous vous êtes consacrée à d’autres projets (Joy, Fiodor Dream Dog, Maissiat) pendant cette période, qu’est-ce qui vous a décidé à travailler à nouveau sur un projet solo ?

Petit à petit m’est revenue l’envie d’écrire des chansons et de faire un nouvel album. J’avais surtout envie de prendre le temps, de ne pas me forcer à faire ce que l’on fait souvent : sortir un disque tous les deux ans, notamment pour des contraintes de tournées qui permettent de vivre de la musique. J’avais donc vraiment envie de gagner ma vie en faisant de la musique, sans faire la mienne, et que la mienne soit uniquement motivée par le désir d’en faire.

Ces différents projets étaient en plus assez variés pour vous apporter des besoins complémentaires...

Oui ! Maissiat, c’était plus l’écriture et le raffinement des arrangements pour faire dans la dentelle. C’était donc une certaine façon de faire de la musique qui était sollicitée. Avec Fiodor Dream Dog, c’est très rythmique, très groove, c’est donc presque l’inverse, c’est à la précision rythmique qu’on fait appel. Et Joy, le groupe belge guidé par Marc Huyghens, l’ancien chanteur de Venus, fait beaucoup travailler le son rock, tous les tons, le dark, et au contraire, pas du tout le groove. Toutes ces choses que j’aime dans la musique étaient poussées à l’extrême chez chacun de ces groupes. Comme j’aime les utiliser dans ma musique, c’était enrichissant et cela me permettait de faire ma musique plus librement, et sans me demander si je devais faire ceci ou cela. Mon envie de faire du Rock était assouvie, celle de faire du groove aussi, donc je ne faisais plus que la musique que j’aimais.

Vous vous êtes donc beaucoup nourrie de ces expériences depuis votre dernier album, comment avez-vous alors composé le nouveau ?

Il y a eu un gros changement : j’ai toujours composé à la guitare, mais sur cet album là, je me suis mise à écrire au piano qui est un instrument que je ne maîtrisais pas du tout. Mais j’avais épuisé un peu mon envie de guitare.  Je me retrouvais très souvent à faire ce qu’on appelle des « open-tuning », c’est-à-dire à accorder la guitare d’une autre manière pour être inspirée différemment. Je me suis alors dit que l’instrument de composition qui est le plus ouvert et sur lequel il n’y a aucune contrainte, c’est le piano. Je me suis mise à travailler au piano, ce qui donne autre chose. Changer d’instrument de composition change vraiment la musique.

Y aura-t-il des collaborations sur ce nouvel album en dehors des 4 chanteuses qui vous accompagnent ?

Deux musiciens sont intervenus. Mais je n’ai pas de collaborations comme sur les autres albums avec Nosfell ou Jeanne Cherhal par exemple. Là, je l’ai vraiment fait un peu comme on écrit un roman. J’ai tout fait de A à Z jusqu’au mixage de l’album qui est normalement confié à une autre personne. J’ai donc travaillé sur le côté composition et sur le côté technique de l’enregistrement. J’ai tout construit en même temps : la composition, les sons qui étaient choisis, le mixage… Tout s’est fait ensemble, c’est pour cela que j’ai presque eu l’impression d’écrire un livre, de travailler sur mon projet de manière solitaire.

Quels sont les thèmes que vous avez abordés dans cet album ?

Cet album s’appelle « Élégie ». L’élégie est un poème grec et même un chant de deuil. Il raconte cela mais aussi les différentes étapes du deuil : de la colère au déni, en passant par l’acceptation, jusqu’à la réouverture vers la vie. C’est quand même un album très solaire qui parle du deuil et du fait de pouvoir le dépasser, s’ouvrir à la vie de manière encore plus forte qu’avant cette expérience douloureuse.

Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre le label AT(h)OME pour ce nouvel album ?

Il m’a tout de suite fait une proposition. Ils étaient très enthousiastes. A la suite d’expériences précédentes avec des majors, j’avais hésité à resigner en label et à faire tout toute seule. Mais c’est quand même un autre travail, alors devant leur enthousiasme et leur catalogue qui commence à être vraiment chouette (Arman Méliès, Robi…), ils m’ont donné envie de les rejoindre.

L’album sort le 8 avril 2016, je suppose qu’une tournée est déjà en préparation, peut-être une vidéo à venir ?

Une tournée est en train d’être montée. Des dates de festivals de chansons sont en attente de confirmation. Une date de sortie de l’album est programmée au Café de la danse à Paris le 18 mai 2016. Un clip est aussi en préparation et devrait sortir fin janvier 2016...

Revenir au Mag Interviews
À lire aussi
144 queries in 0,205 seconds.