Voilà 3 ans que le combo bruxellois et chanceux de Vegas existe et expérimente dans son laboratoire des compositions aussi bien dynamiques que planantes. Il en ressort un premier album efficace et intitulé très sobrement « Vegas ».
Vous ne vous y tromperez pas, ce disque est idéal pour donner un peu d’entrain lorsque la pile de linge s’alourdit, que les poussières s’accumulent, et que le courage n’y est pas. Un puits de motivations sans fond dont le secret réside dans une power-pop à la croisée d’Audioslave et de Coldplay.
Cohérent, ce disque offre de nombreuses pistes musicales dont les mélodies flirtent tantôt avec le goth indus du réalisateur androgyne du futur Alice aux pays des merveilles - la voix doublée et éraillée de l’excellent Kill your pain sortie des catacombes conforte cette comparaison – tantôt avec la simplicité du génie luxembourgeois au travers d’une symbiose guitare / basse / batterie trouvée et flanquée d’un brin d’électro.
Composé de 11 chansons, ce disque cumule les tubes en puissance. Sur le fil du rasoir, le groupe ne parvient toutefois pas à se décider : entre voix et riffs proprets à la Maroon 5 et refrains plus débridés comme savent en pondre les Nickelback. Beaux gosses soignés ou bad boys hirsutes et tatoués, c’est peut-être la recette du succès, alors pourquoi trancher ?
