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Une rose peut aussi être noire

Une rose peut aussi être noire

Crackmind A Rose May Fly... Style : Power-Rock

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Une fois de plus, Crackmind innove. Après avoir été l’un des premiers groupes français de métal à s’expatrier à plus de 1 000km (en Équateur !), les Lillois nous offrent un EP en avant-première, en attendant la sortie de la galette complète prévue pour ce début d’année.

Intitulé « A Rose May Fly… », cet EP ne comporte que quatre titres, mais qu’on a grand plaisir à se passer en boucle. On sent dès le premier titre, Mandrake, l’influence de Metallica. Mais il ne faudrait pas réduire le son des Crackmind au seul groupe californien de heavy métal ; car Guns N’Roses, Led Zeppelin, Black Sabbath, Aerosmith, Korn et Audioslave sont autant de références qui caractérisent le génie du groupe. Après plusieurs changements de line-up et trois démos, Crackmind sort son premier album, « Call MIND-1-1 », en avril 2007. Le succès est au rendez-vous puisque ce premier opus s’écoule à plus de 1000 exemplaires. En février 2008, le groupe est invité à jouer devant 8000 personnes au festival FFF d’Ambato en Équateur (Amérique du Sud) avant de rejoindre le Parc de la Courneuve en septembre pour la Fête de l’Humanité.

Septembre, c’est aussi le mois de sortie de cet EP donc. C’est un saut dans un trou noir, qui débute avec Mandrake : une intro sur fond d’orage, de la puissance vocale, des soli de génie/folie, des murs de guitares/basse distordues, une batterie fracassante… le ton est donné. C’est noir, c’est méchant, mais ça ne fait pas mal : du pur plaisir pour les oreilles ! Un son qui donne envie de taper du pied, de secouer la tête, de prendre une guitare et d’avoir le regard méchant.
Si vous avez vu School of Rock (intitulé Rock Academy sur les écrans français, avec Jack Black notamment), l’écoute de « A Rose May Fly... » va vous mettre dans le même bain que lorsque Dewey Finn (Jack Black) explique au jeune Zack Mooneyham (Joey Gaydos Jr.) l’attitude du bad boy à avoir. On est carrément dedans ici : on a envie d’enfiler une gratte - noire de préférence -, prendre un médiator, branché l’ampli et riffer du gros son pour réveiller tout le quartier.

Sur les trois autres titres (Rose, Mayfly et Golden Wave), on retrouve deux des particularités de Crackmind : mélanger anglais et français d’un côté, gros riffs et mélodies de l’autre. Et ça marche ! Contrairement à certains groupes de métal, les lillois ne jouent pas du bruit informe et non structuré. De plus, tenir pendant une quinzaine de secondes une note en criant de rage comme le fait si bien Normann, le chanteur du groupe, ce n’est pas chose aisée pour tout le monde - et surtout pas pour la plupart des groupes se revendiquant comme méchamment durs. Normann a de la voix et il sait s’en servir, à coup de grands cris, sans pour autant vous casser les oreilles. La chanson qui représente sans doute le plus l’aspect musical du groupe est Mayfly : le titre commence de loin, sur un riff tamisé de guitare ; viennent ensuite se greffer successivement la voix, puis la batterie, la basse… et lorsqu’on atteint le refrain, on est au summum de la magie mélodique de Crackmind. Chacun des cinq musiciens nous fait profiter au mieux de son instrument et on se laisse entraîner.

Si l’album prévu est à l’image des quatre titres de cet EP, il y a fort à espérer que Crackmind nous réserve du très bon « power-rock » pour la suite et qu’ils feront sûrement parler d’eux pendant longtemps.

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