Le goût de la révolte, de la dénonciation et du trouble ; c’est autour d’idées aussi intemporelles qu’évolue Kobline. Il s’agit tout simplement d’extérioriser les frustrations propres au commun des mortels, et le métal existe précisement pour cette raison.
Kobline a des choses à dire, et un système à blâmer ; leurs paroles, engagées, sont distillées sur un rock aux influences diverses ; ce premier EP en apporte la preuve. Que ce soit par l’utilisation du skank sur réincarnation, de percussions hispaniques sur l’introduction de blast, ou d’un rythme ternaire qui rappelle facilement la valse sur brulée vive, Kobline se nourrit du monde qui l’entoure pour se faire bien plus qu’un simple groupe de métal (il n’en reste pas moins ancré dans ce style). Bercés par la révolution grunge des années 90, les cinq membres du groupe ont la puissance et la rage nécessaires pour contrefaire leurs ainés ; n’utilisant que le meilleur de leurs influences pour créer un cocktail musical impétueux et synthétique.
« Satellites impudiques qui t’espionnent, photographes atypiques qui déconnent » (medialeptique / Kobline) ; le combo surfe habilement au sommet de la très haute vague de paranoïa qui déferle sans cesse sur le monde pour accoucher de textes provocateurs et pourtant si proches de la vérité. Dans la lignée d’Aqme, Kobline allie une vision lucide mais pessimiste de la société à un rock violent, sombre et agressif.
Mises à part ces propriétés, Kobline a pour principale qualité d’être en constante évolution depuis sa formation ; de l’acoustique à l’électrique, de la folk au métal. De cette manière, ses protagonistes ont le pouvoir de surprendre ; éternel moyen de sortir de la masse et, éventuellement, de l’obscurité.
