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Divergence brute

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Dyssidence Partir en vrille Style : Sortie : le 25 mai 2009

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L’écrin d’une pochette intrigante, qui ancre à la fois leur univers dans la réalité et un onirisme absurde à la Dalí, recèle le premier album de Dyssidence. Partir en vrille ou un rock rageur qui ne dément ni les évocations de l’illustration ni le nom du combo.

Le groupe lillois s’est formé fin 2006 sous l’impulsion de Yoann (alias DJY), chanteur, auteur et guitariste. En 2009 la formation comporte également Cédric à la basse et Valérie à la batterie. Si le groupe n'est pas forcément dissident dans sa musique, les textes sont écrits en français, "pour faire renaître un rock français qui semble oublié depuis quelques temps ou ne plus faire le poids face à la surabondance du rock anglo-saxons". Il s’agit aussi de pouvoir retranscrire plus facilement les pensées, ressentis, expériences personnelles.

Vous l’aurez compris, le texte n’est pas accessoire. L'écriture est inégale mais quelques jolies perles jalonnent le disque, à l’image du simple mais très efficace Mon exil (sans doute l’un des meilleurs titres de l’album, avec une mise en avant agréable de la basse), Si tu existes ou encore Irréel :
« Une par une les phrases changent de sens
Convergent tous vers la même émergence
Les mots abondent jusqu’à ses lèvres
J’entends crier l’agonisante fièvre
Qui monte en moi et me brûle les ailes
Qui monte en moi et se jette sur elle
».

Comme toujours, il est question d’une fille (Encore et toujours, Elle est si), de souffrance (Irréel, Juste 1s) et plus généralement de réflexions sur la société, sur ses difficultés, lorgnant même à plusieurs reprises du côté métaphysique (Si tu existes, La frontière). A travers les morceaux, un thème récurrent : le dysfonctionnement. De l’être, de la relation sociale, de la communication, du monde. Comme si tout partait en vrille, comme l’illustre la pochette, œuvre de Mathieu Schatzler.

Musicalement parlant, du rock alternatif bien joué à la production plus qu’honnête. On perçoit ça et là l’influence de Pearl Jam et quelques sonorités de rock californien à la Red Hot ou plus sûrement Audioslave. Parfois apparaissent même des accents métalliques qui lorgnent vers le stoner des Queens. Et à l'image du rock qu'ils délivrent, assez brut voire garage par moments, surgit une volonté de fer :
"Je ne baisserai pas les bras
Non, je ne décrocherai pas
".

www.dyssidence.com
www.myspace.com/dyssidence

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