Avec un nom quasi semblable, à une lettre près, à celui d’un des plus grands groupes de l'Histoire du rock, Les Meatles peuvent être sûrs que la critique aura la dent dure. Mais c’est avec surprise que l’on découvre l’univers complètement déjanté et éparpillé de ces trois jeunes Lensois : Aurélien, Paul et Marion.
La pochette de leur album "Hillibillies are human too" est le premier indice de cette fougue qui anime l’esprit de ces trois jeunes musiciens.
Puis on ne peut s‘empêcher de remarquer que, Marion, la seule fille du groupe, à la surprise générale, ne chante pas (ou bien que quelques cris çà et là) mais gère tout ce qui est percussion. On pense tout de suite à Meg des White Stripes, une autre référence plus que flatteuse.
Autant dire que l’on ne sait pas à quoi s’attendre... Ou alors on craint que noyés dans cette foule de références, leur authenticité soit parasitée. Mais c’est sans compter sur leur faculté à mélanger et modeler les genres pour mieux se les approprier.
Arrive alors le moment fatidique de l’écoute. Au premier abord les clichés sur le rock français nous viennent à l’esprit et l’on ne s'attend pas à une révélation, puis totalement envouté et transporté par ce tourbillon des genres, on suit avec entrain cette bande de joyeux jeunes gens.
Leur album est tel un Kaléidoscope qui nous offre à voir à la fois des morceaux d’un rock plutôt garage, "Manic Depression Blues", "It’s Like With A Woman", funky "Leavin’ The House" ou encore psychédéliques "Kangaroo". L’une des nombreuses surprises de cet opus est la cithare, instrument incongru que Les Meatles incorporent à leur recette à merveille. Il donne ainsi une couleur supplémentaire à cet album qui ressemble à un gribouillis savamment orchestré le tout sur un rythme soutenu et éreintant mais tellement bon que l’on en redemande.
Leur fiche lillle la nuit
