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T21 Black Label Style : Sortie : le 7 mai 2009

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Après un retour remarqué en 2004 avec le très new wave Happy Mystery Child et deux « live » passionnants (dont une box très riche), T21 - aka Trisomie 21 pour les intimes - revient avec son treizième opus studio, Black Label. Black comme la superbe pochette, œuvre du photographe Jean-Loup Sieff, un brin suggestive mais aussi évocatrice d'enfermement, d'assujettissement, de mort. Black comme le chant monocorde et inquiétant, marque de fabrique de Philippe Lomprez. Black comme l'atmosphère mélancolique qui règne, sous-jacente mais omniprésente.

Si l’album se fait dansant (One Minute in the Dream World), si les synthés font toujours merveille, l’album tranche avec son prédécesseur par des guitares ardentes et intelligemment convoquées, ce qui devrait être particulièrement savoureux en live. T21 a conservé de sa longue carrière un goût marqué pour le bruitiste. S’il n’atteint pas le noise d’un Suicide, le son se fait en tout cas écorché, mêlé de thèmes mélodiques récurrents et obsessionnels et d’éléments industriels. Plus mélodique et rock que jamais, basse sépulcrale en avant (Shakespeare, Shadows Army).

On peut penser aux morceaux les plus underground de Boy, excellent opus atypique dans la carrière d'un célèbre combo de Dublin, par ce mélange savant de cold wave et de rock (Outside The Door, Half A Drop ou encore le génial Glistering Like Gold qui lorgnerait même du côté de Depeche Mode). Cependant, si T21 soulève depuis toujours les comparaisons (avec Cure ou Joy Division notamment, ce qui n’a pas fini d’étonner les frères Lomprez), il écrit avant tout sa propre histoire, à sa manière. Le combo effectue des va-et-vient permanents entre échappées vers un ailleurs ("camp number 21 / 21 miles from earth", The Camp) et obsession du sombre : "there is a band playing in silence / some other world where this is a shadow evening and lightness arrive moments which are never hold ver well" (One Minute in a Dream World).

Le son se fait inventif, élaborant une cold wave brute, habitée et sophistiquée, résolument inspirée. Là où un U2 ne s’aventure plus depuis des lustres, Trisomie 21 a réussi, prodiguant un savant mélange de cold wave tourmentée et de rock dansant aux accents noisy. Nul doute qu’ils tiennent là un diamant brut qui restera dans les esprits.

 

Retrouvez Philippe Lomprez de T21 en dédicace au Furet du Nord samedi 16 mai à 16h.

http://www.myspace.com/trisomie21official
http://www.trisomie21.tv/

Pour vous donner une idée de ce qu'est T21 avant de découvrir le nouvel album, voici la vidéo de La fête triste réalisée en 87 :

Voici également une vidéo non officielle de The Last Song :

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