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A State of War de Poni Hoax

A State of War de Poni Hoax

Poni Hoax A State of War Style : Rock

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Le 25 mars dernier, Poni Hoax a lâché « une bombe » sur les ondes : A State of War.

Ne vous arrêtez pas aux apparences, ce groupe de Rock aux allures britanniques résulte en réalité de la formation de 5 frenchies. C’est en 2001 que le groupe voit le jour, 5 ans plus tard leur premier album éponyme sort dans les bacs et en 2008 Image of Sigrid fait l’unanimité notamment grâce au tube électro rock Antibodies. Il ne s’agit peut être que du troisième album cependant le groupe est d’ores et déjà perçu comme le petit frère de David Bowie.

Le State of War de Poni Hoax c’est 11 morceaux, une pochette arborant une scène de chaos qui colle parfaitement au titre de l’album. Mais State of War c’est avant tout l’improbable rencontre du grave et de la vie.

L’introduction de cet opus est incarnée par « Cities of the Red Dust ». Ce titre marque le début des hostilités. Le clavecin accompagné des roulements de tambour s’emballe. La tension est palpable. L’écho au loin, d’une voix grave domine le tout. La pression retombe. Le combat peut commencer.

On aurait pu croire que State of War ne soit qu’une boucherie, mais il n’en n’est rien. Vous ne serez pas envahi par les cris de guerre mais par la beauté des hymnes et l’énergie des mélodies pop rock qui se dégagent de l’album. Les textes sont sombres mais la musique, elle, est brillante.

Si le groupe a fait le choix de la guerre comme leitmotiv pour cet opus cela s’explique par le désir de refléter la réalité. Au delà de la dénonciation des guerres qui touchent de nombreux pays, l’album reflète aussi l’état d’esprit du groupe. En effet, il est toujours difficile pour un groupe de vivre de sa musique. Il faut se battre pour percer dans le métier, c’est un combat de tous les jours, c’est le combat qu’exprime ici Poni Hoax.

Cependant il ne faut pas croire que l’album respire la barbarie et la tristesse. Il est éclectique. Des chansons vivantes et enjouées parsèment l’album, comme "Down on Serpent Street". Ce morceau aux airs disco vous pousserait même à descendre dans la rue pour vous déhancher à la manière des années 80’s. D’ailleurs on croirait le clip tout droit venu de cette fameuse époque. Mais derrière cette vidéo burlesque et décalée, débordante de couleurs criardes, un message fort subsiste. On y voit Nicolas Ker, chanteur du groupe confortablement installé dans son fauteuil spectateur d’images d’horreur et de chaos qui passent à la télé, pendant qu’une charmante demoiselle tente, en vain, de détourner son attention en se trémoussant devant lui. Le gentillet clip se transforme peu à peu en constat tragique.

Les titres aussi peuvent être trompeurs sur cet album, comme "Blood & soda" qui est loin d’être un moment sanglant mais une ballade joyeuse et rythmée. Certains morceaux comme "Marida" sont adoucis par l’intervention d’une voix féminine qui fusionne avec celle de Nicolas. Mais rassurez-vous le Rock est bel est bien présent dans ce nouvel opus, rien qu’à l’écoute de « Leaving home again. » ou « Life in a new motion » , titres qui nous rapellent les tubes mythiques de U2.

Avec A State of War, les membres de Poni Hoax manient les paradoxes avec brio, en abordant des thèmes sombres sans pour autant nous abasourdir. Tout le jeu de maître est là.

Les 5 amis se préparent désormais pour leur tournée, vous pourrez notamment les croiser lors des Paradis Artificiels le 16 avril au Grand Mix avec The Amplifetes.

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