La Petite Renarde rusée à l’Opéra de Lille

La Petite Renarde rusée à l’Opéra de Lille

La Petite Renarde Rusée, ou la création musicale de Leoš Janácek de 1923 mettant en scène la vie d’une renarde à moitié domestiquée dans un village, arrive à Lille après des semaines de travail en collaboration entre l’Opéra de Lille et l’Opéra du Rhin. Une expérience intense riche en émotions, qui fait la fierté des membres de l’équipe chargée de mettre en scène une œuvre « particulière et difficile techniquement », comme le souligne Caroline Sonrier, directrice de l’Opéra de Lille, « ce sera clairement la pièce maîtresse de la programmation de cette année ». Enthousiaste, elle nous présente un spectacle qui promet d’en mettre plein la vue.

Dans un décor inspiré des différentes saisons qui se succèdent, vous pourrez voir se battre une renarde « féminine et féministe », comme la dépeint Maria Lamont, metteur en scène associé. Elle se bat pour sa liberté dans la nature présentée « dans toute sa beauté et dans tous ses dangers ». Ce personnage haut en couleur (joué par Elena Tasllagova, une soprano tchétchène qui a su s’illustrer dans ce rôle à Paris auparavant), avec l’aide d’autres chanteurs, de 24 danseurs et d’enfants de la Maitrise de Wasquehal et de celle de Haute Seine, saura vous entraîner dans l’univers de Leoš Janácek, que l’on a pu découvrir sur les planches de l’Opéra de Lille avec Jenufa l’année dernière.

La tâche de monter un spectacle avec autant d’artistes était de taille pour le metteur en scène Robert Carsen, tout comme pour les musiciens de l’Orchestre National de Lille, qui ont dû aborder une œuvre hors du commun, qui enchaîne les changements de thèmes. Franck Ollu, directeur musical, explique l’intention du compositeur d’aborder le thème de la nature d’une façon avant-gardiste en tentant de s’approcher le plus possible de ses sonorités et changements permanents, le tout marqué par l’influence du folklore et de ses origines slaves, ce qui offre un spectacle original chanté en langue tchèque et surtitré en français.

Cette pièce a plusieurs grandes particularités : elle met en scène des enfants qui ont un rôle essentiel dans l’avancement de l’intrigue, elle allie des personnages humains et les animaux qui se succèdent à tour de bras sur scène et elle compose, malgré ses trois actes interdépendants, une œuvre cyclique.
Pascale Diéval-Wils, chef de chœurs d’enfants, désigne « une belle leçon de vie » pour expliquer sa façon et celle des enfants d’aborder l’œuvre quand Franck Ollu parle d’une « antithèse de la belle au bois-dormant », le sourire aux lèvres mais non moins sérieusement.

Un opéra de tout âge pour tout public.

Joué  du 28 janvier au 7 février à l'Opéra de Lille.

Durée : 2 h (avec entracte).

Pour plus de détails, consultez le site de l’Opéra de Lille.

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