Après le succès de la Cenerentola de Rossini, l’Opéra de Lille enchaîne avec une nouvelle création Le Premier Meurtre d’Arthur Lavandier, compositeur et membre fondateur du Balcon. On retrouve donc naturellement aux côtés d’Arthur d'autres membres de cet ensemble : Maxime Pascal à la direction artistique et musicale et Ted Huffmann à la mise en scène.
- L’Histoire du Premier Meurtre
“Dans un XIXème siècle imaginaire, enneigé et violent, un écrivain - Gabriel - reçoit un appel. Il doit partir, tout quitter, et créer sa dernière pièce lors d’un voyage, au nord, loin des villes. Gabriel est entouré de trois mondes distincts. Celui de sa femme et de son acteur, si beau et si jeune ; celui de son oeuvre, une tragédie antique dont l’histoire se rapproche de plus en plus de sa propre vie ; et celui de l’Invisible, peuplé de musiciens et des deux narrateurs…"
- L'ensemble le Balcon
Né en 2008, le Balcon rassemble des compositeurs, des ingénieurs du son, des chanteurs… La vision de tous ces gens fait la richesse du Balcon. “L’opéra est le genre qui permet de réunir le plus de profils différents pour créer, réfléchir, rire… ensemble” explique Maxime Pascal. La particularité de cet orchestre à géométrie variable est de faire appel aux techniques de sonorisation et de réfléchir à la forme de l’opéra du 21ème siècle. Pour le Premier Meurtre, “le Balcon garde donc son autonomie sur la conception globale et l’Opéra joue le rôle d’accompagnateur” explique Caroline Sonrier, la Directrice de l’Opéra de Lille.
- Une vision collective du Premier Meurtre
“Il m’aura fallu cinq ans pour mettre sur pied cet opéra. Tout s’est fait en même temps. Le Premier Meurtre est une vision commune” nous raconte Arthur. “Une des particularités du Balcon est de toujours vouloir que dans l’espace de création il y ait une grande liberté de communication entre les différents créateurs.” Pascale Lavandier et Clémence Pernoud, les costumières ont donc participé à la construction de l’histoire dès le début et donc pu faire en sorte qu’on retrouve la dualité entre les deux ensembles sonores (acoustique et sonorisé) dans les costumes. Des instrumentistes costumés se trouvent en fait sur la scène avec les narrateurs en plus du petit orchestre comme d’habitude dans la fosse. “J’avais donc le texte mais aussi des images et le dispositif en tête. En écrivant la partition, tout se répondait. C’était comme une espèce de galaxie qui se mettait en place” décrit Arthur Lavandier.
Ce début de saison est LA rentrée du Balcon qui en plus d’être à l’affiche de cet opéra vient de sortir son premier disque, la Symphonie fantastique d’Hector Berlioz revisitée par Arthur Lavandier.
- Les Infos pratiques
Du 6 au 9 novembre 2016.
Chanté en français.
Durée : 2h sans entracte.
