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Rollin’Bunkers

Rollin’Bunkers

Rollin Bunkers Style : groupe de musique Date de l’événement : 07/03/2014

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Deux membres du groupe picard Rollin'Bunkers, Harry et Franklin, ont donné rendez-vous à Lille La Nuit au Caf&... pour parler de la sortie de leur nouvel EP, "Aqualyse", prévue le 20 mars. Succédant à Invasion (2011), cet EP a été réalisé à la suite de leur participation au dispositif Tour de Chauffe. Un an après, ils reviennent sur le chemin parcouru.

Pour vous présenter auprès des lecteurs de Lille La Nuit qui ne vous connaissent pas encore, est-ce que vous pouvez nous donner la signification du nom de votre groupe ?

Harry : Le « bunker » va rappeler un peu une notion militaire parce qu’on agit selon des codes bien définis, on a notre propre mode de fonctionnement. Et le « rollin » va plus rappeler le fait qu’on vient de Picardie et qu’on est venus jusqu’à Lille, qu’on s’est implantés sur Lille, puis on joue le 28 mars au Havre, on est déjà passés par la Belgique et on devrait attaquer l’Angleterre et les Pays-Bas dans les prochains mois.

Franklin : Il y a une notion de mouvement …

Harry : Et de conquête.

Cette tournée, c’est une des conséquences de ce que vous avez pu mettre en place grâce au dispositif Tour de Chauffe ?

Harry : Le Tour de Chauffe, ça a été la continuité de notre projet, qui avait commencé avec d’autres accompagnements avant, comme l’ARA avec le Music’Ado, ou en Picardie avec Prise de Son par le dispositif le Patch. Dans la continuité de tout ça, il y a eu Tour de Chauffe. Ça s’est enchaîné et a formé un tout.

Avec le recul de l’année qui s’est écoulée, qu’est ce que vous avez retiré de votre Tour de Chauffe ?

Franklin : Un EP grâce auquel on va pouvoir s’étendre sur d’autres régions, ainsi que développer des contacts avec vous*, ou avec des salles et des partenariats. Ça nous permet de faire tout ça dans une autre dimension, d’avoir de nouvelles stratégies, de nouvelles armes et tactiques pour jouer, communiquer et développer notre projet et nos ambitions.

* Lille la Nuit avait rencontré Harry à l'occasion du forum des musiques actuelles à Lomme, organisé par Tour de Chauffe.

 

Dans la création de ce nouvel EP, intitulé Aqualyse, qui sort le 20 mars, est-ce que vous avez eu une nouvelle façon de travailler par rapport aux précédents ?

Harry : Cet EP est particulier : il a été enregistré en une fois. La base se fait sur 10 minutes intensives durant lesquelles je vais changer de guitare. C’est pour ça qu’il y a une transition avec Maurice Chatelain et Bernard Pivot, qui structure vraiment l’EP. On va en faire un vinyle et ça marquera l’entracte. Chatelain donne un message assez fort qui laisse une liberté d’interprétation, tout comme le morceau qui suit, dans lequel il n’y a pas de texte et qui donne une dimension de réflexion : on peut réfléchir 2 minutes à ce qui s’est dit sur un morceau qui est plutôt inhabituel pour un groupe de rock’n’roll.

Ça a été géré par le label Major Asinus, c’est votre label ?

Harry : Oui, pour l’instant, il n’y a que nous qui sommes sur ce label, c’est une restructuration du label Charlotte Records, qui existe depuis un moment maintenant et a vu passer plusieurs groupes. On reprend les bases. Il y aura un autre groupe sur le label prochainement, qui est plus rock dans le sens où c’est très déstructuré comme musique, peut-être moins accessible. Ce groupe s’appelle Grand Guignol Country Club. On jouera avec eux le 28 mars au Havre. Ce sera leur premier concert.

Vous avez donc pour ambition de développer ce label…

Harry : Oui, on prépare la sortie de l’EP, on voit comment ça peut fonctionner et, selon les retours, on verra si on peut s’étendre sur plusieurs groupes. L’idéal serait de pouvoir le faire, mais on ne préfère pas s’avancer.

On a été intriguées par la pochette, pouvez-vous nous raconter son histoire ?

Harry : Sur la pochette de l’EP, on est dans un lac de Villeneuve d’Ascq. On soupçonnait une construction néolithique dans ce lac. On a donc fait une petite expédition malgré tous les dangers …

Franklin : Il y a des résidus chimiques dedans. C’est interdit à la baignade.

Harry : On pense que les prétextes d’insalubrité cachent quelque chose d’historique. On ne peut pas encore trop s’avancer mais on continue nos recherches.

Franklin : Il y a beaucoup d’analyses à faire…

Harry : Si vous avez du matériel de plongée, on vous conseille vivement d’aller voir ce qu’il y a au fond de ce lac ! On a fait les photos au mois d’Août, du coup il ne faisait pas trop froid…

Vous nous avez donné rendez-vous au Caf&… On est en quelque sorte dans « votre QG ». Pourquoi cet endroit ?

Harry : Les gérants sont des amis. C’est ici qu’on a fait notre premier concert sur Lille, le premier concert de 2013.

Franklin : Et le premier en acoustique.

Harry : On est un peu à la maison, ici. Et en plus, il y a de bonnes expos photos et plein d’autres choses.

Vous avez fait un article pour Culture Bar-Bars sur l’importance des cafés concerts pour vous. On aimerait avoir votre avis sur la situation actuelle.

Harry : On vient de Picardie, déjà, on a un handicap (rires).

Franklin : Là-bas, il n’y a plus de cafés concerts.

Harry : Et ceux qui se revendiquent comme tels n’ont pas d’éthique par rapport au groupe. Il y en avait avant, comme le Nashville à Compiègne, qui accueillait d’excellents groupes et où il y avait une super ambiance, mais il a fermé, comme les autres, suite à des plaintes. Ici, c’est différent. On a beau être passé par le Tour de Chauffe, on n’a pas encore proposé notre EP aux salles de concerts, notre recours pour sa sortie pour l’instant, ce sont les cafés concerts. On pense à El Diablo, par exemple, qui a ouvert récemment et est un bon compromis entre les cafés concerts et les salles. Pour nous, les cafés concerts restent importants, même si ça fait déjà 4 ans qu’on joue. On ne fera jamais de zénith, on veut avoir une proximité avec le public.

Franklin : L’important dans les cafés concerts, c’est qu’on joue devant les gens.

Harry : A priori, sur Lille, les cafés concerts, ce n’est pas n’importe quoi ! Ils ont une grande importance. Dans le cas de l’article que j’ai écrit pour Culture Bars-Bars, je l’ai fait dans une vision lilloise. Pour Compiègne, ça n’aurait pas été la même chose. Les mentalités conditionnent les états d’esprit des cafés concerts.

Concernant vos projets, l’ancien EP a été écoulé complètement, vous avez prévu de faire plus de tirages pour celui-ci ?

Harry : Non, absolument pas. Nous persévérons dans notre erreur (rires). Il faut espérer que ce soit la même chose pour celui là.

Franklin : Il y a 500 exemplaires CD et 250 vinyles. On en a deux fois plus, en fait. On avait 300 exemplaires pour le premier.

Harry : Mais normalement, on est deux fois plus connus (rires) !

Et il y a un album qui est prévu ?

Harry : L’album est une idée comme une autre, mais pour l’instant, le format EP est pour nous le plus opportun pour transmettre un message précis. On ne va pas s’étaler ou faire des phrases à rallonge.

Franklin : Avec l’EP, tu délivres ton message sans t’étendre. Ça garde la concision en laissant le temps de développer un message intéressant. Dans notre cas, on trouve un message dans la musique, sur la pochette et dans le vinyle. Il y a des significations, même dans la dimension du vinyle. Y a un message musical et un message mathématique.

Harry : Notre mission n’est pas seulement d’implanter le rock comme généralité en France ni le français comme généralité le rock, ça va au-delà de ça.

Au niveau de vos projets, vous avez des dates de prévues dans des festivals ou autres pour l’été ?

Harry : Certainement des festivals, mais ce n’est pas encore défini. Normalement, y aura une petite tournée en Angleterre du côté de Bath et peut être un week-end aux Pays-Bas : c’est déjà pas mal. On n’est pas là pour le business mais pour transmettre notre message et avancer sur la route du rock en France.

Les messages sont importants pour vous, mais l’image aussi. Des vidéos sont prévues ?

Harry : Certainement bientôt, il y en a un qui est déjà sur le site et fait la transition entre la période Invasion (l’ancien EP) et Aqualyse. Il donne beaucoup d’informations sur le groupe, même s’il est assez abstrait.

Franklin : Il est difficile d’accès, mais il explique pas mal de choses.

Harry : Au niveau de la signification d’"Aqualyse", on peut dire que ça rejoint le thème de l’humanité qui finit sous les eaux, comme dans les mythes de nombreuses civilisations. Comme on est dans une période d’écocide, l’eau est en train de monter, et le remède à cela serait peut être le rock. L’"Aqualyse" serait le remède contre la montée des eaux à laquelle on va fatalement être confrontés.

Vous nous conseillez donc d’écouter votre EP pour combattre la montée des eaux ! (rires)

Franklin : Exactement !

Harry : Et cet EP est un trois titres : c’est notre nombre. On est un trio, notre symbole c’est le coq, qui a trois membres ailés, on s’inscrit dans un projet hexagonal, dans le triangle de la France dans lequel se situent des sites historiques… En bref, tout est relié.

> Ecoutez Aqualyse des Rollin Bunkers !

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