Dans l’univers Marcel, les sociologues, les sémioticiens, et même les critiques se perdent. Difficile de les caser, les Marcel s’amusent à brouiller les pistes, se jouent de tous les codes et crient bien fort : “Méfiez vous des apparences”.
Agitateur et mauvais esprit, voilà 20 ans qu’il fait la différence. Remède contre la morosité, Marcel est un exutoire, pas un antalgique. Il ne fait pas l’autruche. S’il lui arrive de se cacher sous la couette, c’est en agréable compagnie.
Marcel appuie là où ça fait mal, et exorcise ses peurs, en leur riant à la gueule. Marcel n’a pas besoin de se faire maniaco-dépressif pour donner de l’épaisseur et de la profondeur à ses propos.
Si la joie de vivre est trop souvent considérée comme ordinaire, elle est pour Marcel le meilleur pied de nez à tous les castrateurs.
Marcel est unique, inclassable et ne s’interdit rien. Victime parfois de discrimination à cause de son nom, et injustement rangé dans la catégorie des groupes “festifs, ploum ploum tralala” adeptes de chansons à boire, éventuellement diffusables dans les fins de soirées étudiantes arrosées, Marcel s’étonne encore de tous ces à prioris, mais en rigole.
Curieux de tout, touche à tout, Marcel refuse d’appartenir à une famille et de devoir souffrir du comportement et de la médiocrité de tous ses avatars. Surtout colle pas d’étiquette !
Marcel puise son énergie dans les sixties, ses expériences dans les seventies, sa gourmandise dans les Smarties, et sa lucidité dans les années trenteties. Marcel danse sur les B52’S, les Kinks ou le voodoo de Screamin’ Jay Hawkins, jubile sur Funkadelic et Diana Ross, chante avec Joe Dassin, Nino Ferrer, se découvre sentimental avec Souchon, irrévérencieux avec Brassens, Pierre Perret ou Font et Val, révolté sur les Clash, les Sonics ou le MC5, skank avec les Spécials et les Skatelites, Sexy sur James Brown ou Little Richard, il promène ses oreilles sur tous les continents, fidèle à son tryptique fédérateur : “Danse , Déconne, Dénonce”.
