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White Lies + Charming Liars au Grand Mix de Tourcoing

Sans grosse surprise, une foule compacte attend devant le Grand Mix quand on arrive devant. Si ce n'est pas la file d'attente qu'avaient pu générer Editors ou même Gojira il y a des années, on est ravis d'un tel enthousiasme pour le concert de White Lies + Charming Liars.

Charming Liars met de l'ambiance

Chose curieuse, certaines personnes sont venues pour la première partie, les désormais Californiens Charming Liars. De leurs origines britanniques il ne reste que peu de choses, à part la gouaille, et leur style vestimentaire comme musical a beaucoup pris de leur installation à Los Angeles. Rien de forcément très original pour un groupe de rock qui ne dépareillerait pas, et cela semble parfaitement assumé, avec les groupes californiens de la fin des années 80/début des années 90 - parmi les bons, à la Blind Fish.

Côté songwriting et chant, il s'agit de Kiliyan Maguire, pur produit californien qui ne laisse de répit à personne. Qu'on accroche ou pas, on peut dans tous les cas reconnaître que le groupe met de l'ambiance et que son capital sympathie est proportionnel à l'énergie qu'ils déploient. De quoi se chauffer un peu avant White Lies.

White Lies

Le public ne s'y trompe pas, et si le bar tourne bien, le public se presse assez rapidement vers la scène. White Lies est sur la fin d'une tournée assez conséquente, où ils ont foulé le sol de nombreuses villes européennes, ayant la bonne idée toujours trop rare de passer par l'ouest de la France en revenant du sud. On ne boude clairement pas notre plaisir de les voir jouer à la maison après la précédente tournée où le groupe avait privilégié la Belgique, les Pays-Bas ou l'Allemagne avec un passage remarqué au Wave-Gothic-Treffen, mais une date unique au Trabendo. Salle à taille humaine et chaleureuse, le Grand Mix permet de retrouver le groupe dans une ambiance idéale, avec une bonne acoustique et une excellente ambiance. Fidèle à ses habitudes, le trio envoie rapidement les principaux singles, à commencer par Farewell to the Fairground, de manière à rattraper dans le wagon des égarés qui n'auraient rien écouté depuis l'album To Lose My Life.

On s'enjaille avant que l'émotion fasse une incursion avec Hurt My Heart. La mélancolie n'est toutefois jamais très loin de la danse avec eux et on passe un temps considérable à danser en murmurant les paroles avec Harry McLeigh. Le rendu est impeccable et on apprécie de les voir encore dans une telle salle où on peut profiter du professionnalisme de leur son. Jamais très bavard, Harry prend la parole après une bonne demi-heure pour expliquer jouer une chanson trop rarement jouée, une de ses préférées, Getting Even, dont avaient déjà pu profiter les frontaliers ou les Belges au Trix en avril. Le temps file vite et la setlist enchaîne l'excellente Big TV, et There Is No Cure For It pour calmer le jeu. Harry précise encore que ce qui va suivre a été la première chanson qu'ils aient écrite. Unfinished Business aurait presque une dimension religieuse tant le chant particulièrement mis en valeur sert de liant entre le groupe et le public, pour qui ce premier single a souvent une valeur de souvenir. Très beau moment dans un concert dont l'intensité ne faiblit jamais.

Le rappel combine deux classiques (Death et Bigger Than Us) et une nouveauté, le titre éponyme de l'album, As I Try Not to Fall Apart, pour clore en beauté.

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