Train’s Tone au Biplan

Entrée en silence des 8 bordelais. La foule, assise, sirote tranquillement son verre sans même remarquer que les balances sont en train de se faire.

En attendant ces derniers réglages, servons nous une pinte et regardons qui sont ces Train's Tone...
Après le concert des Skatalites en 1999, comment ne pas rêver d'une carrière dans le ska?
Et bien, aussitôt dit, aussitôt fait ! 12 musiciens se rassemblent et forment Le Tsunami's Band. Repérés rapidement, ils enchaînent les festivals et 1ères parties de Jim Murple Mémorial, Johnny « Dizzy » Moore avec les cuivres des Jamaïcans All Stars et les Skatalites eux-mêmes!
Ils sortent en 2003 leur 1er album Hot Twelve, grandement apprécié.
En 2005, ils deviennent pro... Wow ! De là, il ne restera que le trombone, le clavier, la batterie, le saxo ténor, la trompette, la guitare, la basse et la voix sous le nom connu aujourd'hui.

Ah ! les voilà qui commencent...
Les 1ères notes du clavier annoncent un début plutôt jazzy accordé à leurs costumes de soirée.
La chanteuse se dandine et c'est enfin à la 3ème chanson que sa voix chaude et puissante se fait entendre. Le public est sous le charme.
Le ska s'immisce doucement au son de la trompette, du sax, puis sous les accords saccadés du clavier. Il parvient ensuite à prendre toute la scène et reste toujours. La ligne conductrice, se laissant flotter alternativement par des instincts de Jazz et de Reggae.
Comme tout ska qui se respecte, les reprises sont de mise : des Hepcat à Ray Charles ou l'incroyable Phyllis Dillon. On découvre aussi de nombreuses compositions à l'atmosphère Ska-Jazz bien à eux.

Le public prend la position symbolisant le genre musical et se lance dans la danse.
Mais un public large sera constamment comblé par des variations de rythme, parfois plus roots ou plus classiques.
De nombreux solos, bien souvent improvisés entrecoupent les chansons. Le clavier nous donne droit à un son futuriste sur un Jazz expérimental. Le saxo, toujours très puissant, accompagne de ses phrases frénétiques un danseur se déhanchant à côté de lui... Le Biplan permettant une telle proximité !! Le batteur s'illumine d'un visage diabolique éclairé d'une lumière rouge et se déchaîne sur un solo à la rythmique assurée.

Ca y est... Après ¾ d'heure, c'est la pause. On trépigne en buvant un ptit verre au tarif associatif du Biplan.

Vingt minutes sont passées, le Ska, toujours aussi authentique reprend de plus belle. On perçoit une très bonne technicité instrumentale et fréquemment un son bien oldies.
Les chants en anglais sont régulièrement accompagnés de choeurs... Et oui ! Les cuivres savent aussi chanter !
Le public est bruyant et le guitariste le fait gentiment remarquer. Malgré leur prestance scénique, la troupe ne parle que très peu aux spectateurs.

Les morceaux choisis deviennent de moins en moins entraînants et de plus en plus rocksteady. Il est 00h15, la fin du concert se fait sentir...
On râle un peu... Ils acceptent encore 2 morceaux, plus jazzy avec également un petit côté rock.
On râle encore... Ils acceptent encore 1 morceau.
On râle toujours... Ils refusent.
J'avoue qu'on reste un peu sur notre faim...
Les avis divergent... est-ce des musiciens trop fatigués ou est-ce le public trop "mollasson" pour les stimuler?

Dans tous les cas, c'est du bon son avec une certaine originalité ! Je m'impatiente d'écouter leur nouvel album Birth Of Hope, qui sortira le 18/10/2008...

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