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Shaka Ponk + ALB au Zénith de Lille

« Décors post-apocalyptiques et singes mécaniques, live spectaculaire, entre prouesse technologique et performance scénique », voilà comment on nous annonçait le retour sur scène de Shaka Ponk en 2018. Quel honneur pour Lille d’être la première date de ce MonkAdelic tour. Première date d'ailleurs d’une longue série de concerts qui a affiché complet en très peu de temps.

La première partie assurée par le groupe ALB (originaire de Reims), a été plutôt bien accueillie par le public. Cependant on le sent plutôt spectateur qu’acteur au fil des six titres électro/pop joués ce soir. Le chanteur nous explique qu’ils sont heureux d’être là pour leur première date de 2018 et d’ouvrir pour les Shaka Ponk, ils sollicitent un peu le public sur certains titres mais sans grande conviction. ALB est avant tout un groupe qui s’écoute. Le set terminé, place aux Monkeys !

Une scénographie canon

Dès l’intro, le groupe a mis le paquet sur les effets visuels, les lumières et le décor. En effet, nous sommes plongés dans un décor style ruines incas, avec un écran de plus en plus grand au fil des tournées. Il est loin le petit écran circulaire où l’on voyait les premiers jets de Goz, le fidèle 6ème membre du groupe. D’ailleurs, tout commence avec l’image des Singes de la sagesse, cette maxime picturale : « Ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal », il n'arriverait que du bien. C’est un peu le ressenti général du concert où tout s’est bien passé entre le groupe et le public, une alchimie de folie et de bonne humeur pendant plus de deux heures de show.

Les premières images de Goz 2018 sont plus travaillées, plus robotiques aussi. La configuration scénique reste classique, avec un dress code très simple : du noir, du blanc. La seule différence est dans le look de Frah, Sam et Mandris carrément punk et pour Sam et Mandris une crête sur la tête.

Le nouvel album The Evol

Titre d’ouverture « Killing Hallejah » issu de leur nouvel album « The Evol’ ». Ce soir, c’est une grande majorité de cet album qui est jouée. Ce qui laisse un peu les fans du début sur leur faim... Même si le dernier album envoie du lourd dans la composition et la rythmique, nous aurions aimé nous déhancher sur les classiques du groupe... Mais nous n’avons pas été en reste sur la dynamique impulsée par Frah et Sam tout au long du set.

Les nouveaux titres ont fonctionné, les enchaînements étaient carrés. En même temps un show calé sur un décor projeté ne laisse guère beaucoup de place à l’impro. On le voit très bien avec Cyril, Mandris, Steeve et Ion très statiques. Hormis ces points, Frah se jette dans le public dès le premier morceau, mais s’est assagi de manière globale.

« On fire » et « Wanna get free » font jumper et slamer quelques fans dans la fosse ! Dans les gradins c’est plutôt calme : on regarde le show visuel et on écoute, sauf pour le titre « Twinsted Minda » où fosse et gradin s’enflamment ! Puis place au titre « Bunker » en synchronisation parfaite avec le décor 3D à l’arrière du groupe. On peut voir le EVOL écrit derrière se transformait en LOVE.

Quelques moments marquants

Goz entame les premières notes de « Shiza radio », grand tube du groupe ! Inutile de vous parler d’une nouvelle explosion dans le public chaud bouillant dans l'enchaînement des jumps sur ce titre ! « Gung Ho » restera un moment intéressant du concert, avec la chorégraphie de Frah et ses très nombreux compagnons robots. Mais aussi avec ce moment où Frah sépare en deux la fosse pour un braveheart, une rencontre bon enfant entre les deux parties du public, et moment que choisira un des fans qui aura libre mouvement dans cet espace pour s’abandonner à quelques pirouettes acrobatiques !

De retour dans l’univers très habituel du groupe, avec le moment battle du concert entre Goz et Ion, surtout cette fois avec quasiment 10 minutes de show visuel et de plaisir captivant entre les animations et les zikos. Ce sont des clins d’œil aux références du groupe qui sont mises en avant : Kurt Cobain, Prince, David Bowie et Lemmy Kilmister de Motörhead, sans oublier Michael Jackson qui nous fait une apparition furtive en moonwalk à l’écran, comme des featurings qui ne pourront malheureusement jamais se réaliser. Une façon très intéressante de rendre hommage.

Ensuite Sam et Frah reviennent sur scène pour l’excellent « I’m picky », « Palabra mi amor », duo avec Bertrand Cantat (que certains aurait aimé voir sur scène en guest pour cette première date événement), et le rappel, dernier acte d’un show très punky avec le titre « Wataman ». Sam et Frah jouent une dernière fois avec le public en les coupant en quatre zones, pour crier avec eux. Ils ne veulent pas partir mais il est temps de mettre une note finale à cette première date du MonkAdelic tour.

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