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Mass Hysteria + Tenemos Roads au Métaphone

Après une semaine de labeur, il est toujours agréable de laisser divaguer nos sens au son de rythmes charpentés. Occasion nous était ainsi donnée de prendre un copieux shot de Metal en compagnie des frenchies de Mass Hysteria que nous aimons tant.

Cette date en terre minière marque pour les bretono-parisiens les dernières notes d'une tournée qui les a menés à travers toute la France et notamment un passage remarqué au Hellfest (nous y étions). Comme le dit la chanson, Mass Hysteria, c'est "Plus que du Metal" et ils nous l'ont une nouvelle fois confirmé ce soir.

Tenemos Roads pour motiver les troupes

Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, ce sont les nordistes de Tenemos Roads qui sont chargés de motiver les troupes. Avec leur rock dans la lignée des Strokes, Black Keys, Rakes et consorts, les boys dynamisent une audience partagée entre la fosse et le bar mais néanmoins réceptive. On retiendra notamment le titre "My Pain" illustrant bien l'énergie du groupe (le chanteur demandant sans cesse à l'assemblée si elle "a de l'énergie") et soulignant qu'en termes de garage rock, les Hauts de France ont du talent. Une vraie belle découverte qu'on sera curieux de revoir sur un set plus allongé.

Le temps de faire un tour au merch' (qui prend parfois des allures de fashion week tant les fans de Mass apprécient collectionner les dernières nouveautés vestimentaires) et nous retournons nous placer près de la fosse, désormais pleine comme un œuf.

L'Armée des Ombres est en place et explose dès les premiers retentissements de "Reprendre mes esprits" issu du dernier opus dont nous vous avions parlé ici. Les fauves sont lâchés et les coups de griffe de Yann et Fred ne vont jamais faiblir pendant plus d'1h45.

Mass Hysteria : du gros son, de la positivité et de la bonne humeur

Dans la salle (au son exceptionnel, signalons-le), on retrouve tout ce que l'on aime chez Mass Hysteria : du gros son, de la positivité et de la bonne humeur. "La joie comme vengeance" tel est le message des 900 âmes présentes au Métaphone, message porté comme un étendard par un Mouss toujours aussi volubile.

Que ce soit avec "Notre complot", "Babylone" ou un peu plus tard "Se brûler sûrement", le constat du monde actuel n'est jamais très loin et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est guère reluisant. C'est ainsi que le frontman remercie chaudement les "Furieuses et Furieux" de s'être déplacés sans la moindre hésitation face au Monstre Corona. Certes face à cet "avenir, il faudra tenir" mais en étant "Positif à bloc" et empreint de cette "énergie libre" tel le "Vector Equilibrium", on peut soulever des montagnes.

De montagne il n'en est pas question ici mais l'hystérie collective aurait largement pu ce soir faire trembler les terrils. Dès lors, les hits s'enchaînent : "Une somme de détails", "Failles", "Derrière la foudre" et les vagues de slam de tous âges (on a vu des enfants comme des quadras nager au-dessus de nos têtes) flottent sans discontinuer. C'est ça aussi qu'on aime chez Mass: cet esprit de famille où toutes les générations de metaleux de tous styles arrivent à communier ensemble.

Et puisque nous sommes la veille du Jour du Seigneur, il est toujours bon de rappeler les atrocités qui peuvent être commises au nom d'une "Puissance Divine". C'est d'ailleurs ce que Mouss souligne en dédiant cet "Enfer des Dieux" à toutes les victimes d'attentats. Un moment de grâce qui montre qu'à plus de 25 ans de carrière, le combo en a toujours sous la pédale, et dieu que ça fait du bien !

Un concert de Mass, c'est une décharge de bonheur

Avec "Tout est poison" mais surtout "Chiens de la casse", tout le monde en prend pour son grade : les divers présidents de la République, le gouvernement, les tartuffes...mais ici pas de haine, on déverse notre rage dans les pogos. Avec plusieurs walls of death pas piqués des hannetons, le public va frontalement au charbon dans cette fosse du 9-9 bis.

Le temps d'apprécier quelques "Arômes complexes" et de replonger dans de vieux standards ("Knowledge is the Power" et "Contraddiction" un peu plus tôt) qu'il est déjà temps pour Mass Hysteria de planter les dernières banderilles. Avec une "Furia" toujours aussi volcanique, nous lâchons nos dernières forces dans cette délicieuse bataille, le sourire jusqu'aux oreilles car un concert de Mass, c'est une décharge de bonheur.

La salle se rallume, la populace est encore bouillonnante, on ramasse notre portable et autre objets égarés durant les circle pits, et nous repartons avec une seule idée en tête : être présents dès la prochaine tournée car des groupes de cette qualité, ça se déguste forcément en live !

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