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La Vague : Millionaire + The Psychotic Monks + T/O au Splendid

Aujourd’hui, la météo nous en veut : froid, neige. Bouchons, temps perdu.... Bref, une soirée à rester sous la couette. Ou à s’enfermer dans une salle obscure pour écouter du bon rock qui fait du bien au moral. Inutile de dire que c’est  la deuxième proposition que nous avons choisie ! Et c’est au Splendid qu’on se retrouve pour la troisième soirée du nouveau concept La Vague. Suite à la fermeture de la Péniche (ô rage ! ô désespoir !) il y a un an, les producteurs d’A Gauche De La Lune ont décidé de transporter le concept de (très) petite salle de l’autre côté de Lille. Pour cela, ils investissent la salle bien connue des lillois en format club avec 300 places.

Et pour bien ouvrir la soirée, on découvre la pop rêveuse de T/O. Tout droit venu de Strasbourg, le quatuor, emmené par Théo Cloux sait manier les instruments et la voix. Tantôt doux, tantôt hypnotiques et tendus, les sons se modulent en permanence. On passe un bon moment en leur compagnie. A noter que le premier album de l’artiste sortira en mars 2018.

A peine le temps de retrouver des amis et de discuter actu concerts que les lumières s’éteignent de nouveau. Et c’est au tour de The Psychotic Monks d’investir la scène. Ces parisiens résument bien l’effet du rock psychédélique sur les corps : mouvements de têtes incontrôlés, jambes qui s’agitent. Bref, des corps en transe et des esprits qui s’égarent. En les écoutants on a une impression soutenue de « contrôle non contrôlé ». On, ne sait si les morceaux sont joués comme sur les disques ou si des improvisations apparaissent ici et là. Les Monks jouent fort leurs rythmes lancinants, au son un peu crado, où la basse est très présente. Les morceaux sont longs et intenses et les guitares saturées. Le dernier nous laisse un peu sur la réserve, on a plus l’impression d’entendre du bruit qu’une réelle mélodie. A la dernière note, ils s’en vont. Aucun mot n’aura été prononcé à part un « Merci beaucoup, on est The Psychotic Monks ! » lâché par un des membres au moment de quitter la scène. The Psychotic Monks fait partie de ces groupes qu’on a un peu de mal à situer, entre allégresse et désespoir. Entre amour et aversion. Nous on a aimé leur énergie débordante. Mais on regrette un peu leur manque de communication avec un public qui pourtant a apprécié leur prestation.

« Bonsoir, l’hiver est arrivé ! », voilà les mots d’entrée de  Tim Vanhamel, leader on ne peut plus charismatique du groupe Millionaire. Le ton est donné, la fin de soirée sera sans prise de tête, totalement décontractée... A l’image de la musique de ce groupe créé en 1999 et qui a sorti (seulement) trois albums, entre 2001 et 2017. Il aura même fallu attendre douze ans entre Paradisiac (2005) et Sciencing.... Une longue période donc, qui explique que les fans du groupe soient plus que ravis de les retrouver sur scène. Et on ne va pas être déçus !

A coups de guitare lancinante, de rythmique entêtante et de basse vibrante, les flamands font se remuer un public conquis d’avance. Tim, en bon showman, investit la scène. Avec sa façon si particulière de se mouvoir on dirait un pantin désarticulé, une marionnette sans fil. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il attire les regards. On se surprend à être pendu à ses mouvements, le sourire aux lèvres quand on n’est pas trop occupé à hocher frénétiquement la tête au gré des morceaux. Le public adore, et les musiciens ne sont pas en reste. Tim nous remercie plusieurs fois. S’asseyant sur le bord de la scène il murmure quelques mots (doux on imagine...) au premier rang et s’écrie « This is so crazy ! Thank you ! ». Les morceaux s’enchainent et ne se ressemblent pas. « Street Life Cherry », « Silent River », la pétillante « Champagne », « Love has Eyes ». L’hypnotique « Little Boy Blue » clôt en beauté cette première partie de set, emportant le peu de retenue des gens présents dans la salle.

Histoire de s’abandonner un peu plus, le groupe revient après une courte pause pour un rappel. La voix particulière de Tim nous enveloppe sur « Petty Thug », nous dompte sur « Guru’s Feet », et nous achève sur « Wake up the Children ». Débauche de guitare sur ce dernier morceau qui nous laisse pantelants.

Après un salut,  Tim nous quitte avec un magnifique « Je t’aime ! Au revoir, à la prochaine ! ». Nous aussi on t’aime Tim et à n’en pas douter, nous reviendrons !

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