Aujourd’hui14 événements

Féfé en showcase à la Fnac de Lille

Féfé connait bien le public lillois. Il est venu jouer non seulement en novembre dernier à l’Aéronef avec Caravane Palace, mais aussi bien avant avec son ancien groupe Saïan Supa Crew. C’est devant les nombreux spectateurs du Forum de la Fnac que Féfé évoque ses souvenirs d’un concert à Wazemmes. Pas forcément bien accueillis au début, Féfé et son crew avaient néanmoins réussi à conquérir le public. Il sait donc que lors de ce forum, les spectateurs vont se montrer timides, puis ne vont plus vouloir le laisser partir. « Je sais que vous êtes chauds » lance-t-il avant de répondre avec sincérité aux questions posées.

Au sujet de la séparation du Saïan Supa Crew, Féfé ne donne pas de raisons précises car ça s’est produit « pour plein de raisons ». « Il fallait que ça s’arrête. Au bout de dix ans, il n’y avait plus de magie. C’était une osmose à un moment donné. Il n’y aura pas de reformation, c’est quasi impossible. Il faut garder une bonne image du Saïan Supa Crew et de son état d’esprit » Pour rappel, le Saïan Supa Crew a vendu un million d’albums.

Pour parler de son premier album solo, Féfé explique l’avoir « fait en pensant au moment présent et non à la suite» .« Je me suis découvert avec cet album, car ce qui m’intéressait avant, c’était de vivre les choses avec mon groupe. [...] Je parle donc de moi contrairement à d’habitude car je me cherchais ».

« Jeune à la retraite », un titre symbolique car avec sa trentaine, Féfé n’est pas à la retraite. Il est plutôt « à la retraite d’une attitude de jeune ». Au-delà du côté sérieux, des responsabilités de parent entre autres, le titre vient aussi d’une anecdote. « Un mec m’a tapé un jour dans le dos, en me disant « Féfé à l’ancienne ! » raconte-t-il avec humour au public.
Avec cet album solo, Féfé a pris le risque de faire ce qu’il aimait. « Je ne voulais pas refaire du Saïan Supa Crew qui aurait déçu les gens, donc j’ai pris ce risque » avoue-t-il. « Mais du collectif, je veux garder ce surnom de « rappeur technicien » ». 

Au moment des questions posées par les spectateurs, Féfé est plutôt satisfait de « ne pas se prendre de vent ». Le public se lance et pose des questions pertinentes. Il a face à lui de vrais connaisseurs de son travail. Olivier de Valenciennes lui demande d’emblée pourquoi certains morceaux du Myspace n’apparaissent pas sur l’album (comme le Féfé). Féfé le technicien explique qu’il n’a « pas réussi à les produire comme il le voulait » donc il ne les joue que sur scène. Mais il annonce que « le morceau Le Féfé sera bientôt en téléchargement gratuit ».

Impossible pour un autre spectateur de ne pas parler d’une des guitares de Féfé. Celle avec laquelle Féfé « peut se la raconter » car c’est Patrice qui lui a offert pendant l’enregistrement de « Hold Up ». Il a montré trois accords et lui a dit « maintenant, tu sais jouer ». « Il m’a mis la pression ! ».

Et quand Féfé parle de la suite, il évoque ses envies de réalisation, son souhait de pouvoir lier l’image et le son, et surtout de « créer le plus longtemps possible ».

Après les questions, le live. Féfé fait participer le public dès le premier morceau « Clichés (Aka le Blues du banlieusard) ». Les spectateurs jouent le jeu. Féfé continue avec « Dans Ma Rue ». Comme à l’Aéronef en novembre dernier, il cherche à connaître la meilleure technique de drague. Il commence par la version américaine et demande aux filles si ça leur plaît. Les réactions sont timides, mais Féfé réagit tout de suite : « Les mecs, on est devenus plus romantiques que les filles ! ». Et comme il n’obtient pas la réaction attendue, il rajoute en rigolant « Quartier Wazemmes le retour ». Il enchaîne sur la technique de drague française de « C’est comme ça » au milieu des personnes présentes. Il finit avec « Jeune à la retraite » avant de signer quelques autographes.

Fe2 pour les intimes n’a pas pu donner de date de concert prévu pour Lille, mais il espère pourquoi pas revenir jouer à l’Aéronef…

Revenir aux Live report Concerts
A lire et à voir aussi
281 queries in 0,348 seconds.