Il est de bon ton de décrier GOOD CHARLOTTE dans les milieux bien pensants du Rock.
« Musique formatée ultra commerciale, look travaillé pour séduire les plus jeunes », passons les pires qualificatifs. Alors, en quoi ce nouvel album va-t-il encore faire lever les élites ?
Car, oui, la critique ne sera une nouvelle fois, pas unanime.
On retrouve la patte du groupe, toutes griffes acérées dehors qui accrochent dès les premières mesures. Mais des sonorités eighties péchues apportent curieusement un nouveau souffle au groupe. Un nouvel élan qui emporte tout.
L’auditeur se laisse séduire, bien volontiers, faisant fi de l’intelligentsia bougonne. Ici, il est question de plaisir, treize titres qui déboulent et s’imposent. Sans effort. Les airs, les hymnes restent en tête et sont taillés pour le live. Les beats technoïdes, seront pour certains un sacrilège pour d’autres un nouvel apport à une musique en constant mouvement. De même les claviers enivrants seront, au choix, impostures ou nouvel essor du palpitant.
Et que dire de ces bluffants relents électro qui feront remuer les jolis minois du premier rang ?
« boooh, c’est une bande à midinettes alors ? »
Rien à faire. Les préjugés sont tenaces.
Mais depuis quand juge t’on de la qualité d’un album sur le public qui l’accompagne sur la route ? L’éclectisme musical contagieux trouve immanquablement son écho dans un public bigarré.
Les cinq acolytes ne se sont pas trompés, GOOD MORNING REVIVAL tient la route, même s’il n’est pas la révolution annoncée. Car on y note quelques baisses de régime comme le très pompeux WHERE WOULD WE BE NOW, ballade analgésique ou un BEAUTIFUL PLACE pas aussi emballant que le titre. Le reste l’est vraiment.
En somme, un album majeur dans la discographie du groupe. Pas celui de la maturité, on ne vous la fera pas. En tous cas, l’authenticité est là.
