Un beau brun qui se balade un matin d’hiver entre les arbres nus, on se sent d’humeur romantique rien qu’en posant son regard sur la pochette du premier album d’Alan Corbel.
Chouchou de Manu Katché, le chanteur français ne se destinait pas à une carrière dans la musique. C’est en rentrant d’Angleterre, où il suivait des études de lutherie, que le jeune homme rencontre une violoncelliste. De cet échange naît l’envie de composer, et pour la première fois, de se produire en live.
Son premier Ep, sorti fin 2009, laissait présager un bel avenir pour le folkeux. Sentiment confirmé à l’écoute de son premier album Dead Men Chronicles, empreint de mélancolie et de poésie.
« Dead Men Chronicles »… Un nom un tantinet lugubre pour un album certes pas jovial, mais qui ne manque pas d’occasions de nous donner le sourire. Un violoncelle, un piano, une guitare et une (sacrée) voix, il n’en faut pas plus à Alan Corbel pour nous plonger dans un univers bucolique, sans jamais laisser de côté la mélodie.
A l’écoute du premier morceau « Children of the Sun », on sait déjà que l’inspiration du jeune homme n’est pas en reste. Serait-ce grâce à sa «Muse », nom de la numéro 2, où les envolées vocales quelque peu schizophrènes (la voix doublée fait son petit effet) nous montrent l’étendue de sa créativité. Viens ensuite « Yours and Mine », genre de morceaux qu’on aimerait voir en live au pied de son lit avant de rejoindre Morphée, qui nous tend doucement les bras sur les deux-trois suivantes. Les beaux rêves ne sont pas loin, mais Alan nous réveille sur « Dead Men Chronicles », à coup de rythmiques purement folk et de textes tranchés. L’album se termine sur deux bonus, des versions acoustiques de « Yours and Mine » et de la dixième « Seven night ».
Hallelujah, il semblerait que l’on ait trouvé notre Jeff Buckley local.
Venez découvrir Alan Corbel au Splendid le 20 avril.
