Aujourd’hui22 événements

Because All Colapses

Because All Colapses

Crackmind Because All Colapses Style :

Site Web

On avait laissé Crackmind en préparation d’un album après la sortie de leur EP A Rose May Fly (voir la chronique). On les retrouve trois ans plus tard avec ce fameux Because All Colapses (B.A.C.).

On insère donc la galette, et là… Crackmind ne nous a pas attendu pour commencer la décharge électrique de gros son. Il n’y a pas d’intro au premier titre (Born Again Crackmind), juste le volume qui monte. La production, que le groupe a voulue puissante mais naturelle, a gagné en profondeur. La voix de Normann tire tantôt vers le Ozzy Osbourne (Black Sabbath), tantôt vers le James Hetfield (Metallica). De manière générale, on retrouve toutes les influences du groupe dans le son de Crackmind. Dans la première page du livret, après un petit message du quintet, celui-ci rend hommage à tous les groupes qui l’ont nourri (d’AC/DC à ZZ Top). Crackmind a vraiment soigné la réalisation de cet album, tant au niveau esthétique qu’au niveau du contenu.

Pour ce qui est du son, l’album défile naturellement alors qu’on tape du pied ou qu’on secoue la tête sur les rythmes frénétiques. On apprécie par exemple Black Rosary : ses couplets en arpèges, où la voix de Normann est bien claire, sont tranchés à vif par un refrain nerveux où le chanteur exulte de rage. Après quatre morceaux bien agités, Wood, Nails (Love Doomed Pt. 1) et Down Here viennent "calmer" le jeu (si on peut dire) avec leur rythme beaucoup plus lent, voire langoureux. À ce moment, on se tourne vers un hard-rock un peu plus alternatif, notamment avec Down Here dans lequel on trouve de l’harmonica ! Mais ce côté country-blues, mêlé à des soli remarquables, n’enlève rien au génie du groupe. Au contraire : on se dit qu’il faut vraiment avoir "l’esprit fêlé" (crack-mind, en anglais) pour oser mélanger un tel instrument avec des sons plus hard.
Le reste de l’album se poursuit sur la même lignée. On est admiratif du jeu des guitaristes, Lloxan et Alcatraz, de la puissance de la batterie de Lumber Jack et de la basse de Max, et surtout du coffre vocal de Normann qui pousse des cris incroyables, spécialement à la fin de Cracked-Again Bones. À noter d’ailleurs que les textes ne sont désormais qu’en anglais, et non plus anglais et français. L’album s’achève avec Diseaster, titre instrumental qui se finit sur la même rythmique que le début de Born Again Crackmind. De quoi vous donner envie d’en remettre une couche !

Avec ses treize titres, Because All Colapses, qui est distribué dans une dizaine de pays, risque bien d’aider Crackmind à "naître de nouveau", mais sur une scène beaucoup plus large cette fois.

Revenir au Mag Chroniques
À lire aussi
214 queries in 0,312 seconds.