«Harry Potter et les Reliques de la Mort, 1ère partie» de David Yates

Clap final pour la saga Harry Potter : la fresque épique, qui avait redonné le goût de la lecture aux plus jeunes, touche bientôt à sa fin. Adapté pour la première fois sur grand écran en 2001, chaque épisode était en soi un événement planétaire (avant-première hystérique, ouverture des cinémas à minuit). Pour ce septième épisode et comme pour les précédents, l’attente a été longue pour les fans.

Warner Bros, la célèbre société de production en charge des aventures du petit sorcier, a su géré l’engouement en proposant un concours qui offrait la possibilité à une ville française de recevoir l’avant-première du film (la grande gagnante fut Tours). La participation massive des fans en a fait un véritable succès (la formule sera probablement reconduite pour la dernière partie de cet épisode final… affaire à suivre !). « Harry Potter et les Reliques de la Mort, 1ère partie » est sorti le 24 novembre dernier. A l’approche des fêtes de Noël, on peut dire que ce dernier volet n’a rien de très festif pour le jeune sorcier…

Pour les fans lecteurs, force est de constater que le réalisateur David Yates a su rester fidèle au livre. Pour les autres, il s’agit de découvrir le monde d’Harry Potter basculant dans le chaos. Le 6ème volet avait déjà donné le ton résolument dramatique et le tournant décisif auquel Harry, Ron et Hermione devraient se résoudre : affronter Voldemort, qui a su séduire de nombreux disciples dans le monde des sorciers.

A la manière de la trilogie du "Seigneur des Anneaux", la comparaison avec la résistance au temps de la Seconde Guerre Mondiale est indiscutable : face aux persécutions de Moldus (traduction : terme utilisé par les sorciers pour désigner les personnes dépourvues de pouvoirs magiques), aux délations et exécutions massives de sorciers et aux morts de proches, il faut livrer bataille contre le Mal en partant à la recherche des Horcruxes, ces objets au nombre de 7 dans lesquels le Seigneur des Ténèbres a distillé un peu de sa force. Délaissant les bancs de l’école, Harry et ses deux acolytes vont de refuge en refuge, tentant de déchiffrer les énigmes laissées par leur regretté professeur Dumbledore. Une véritable course contre la montre s’engage.

David Yates, qui a repris les rênes de la saga pour la troisième fois consécutive, sait mettre en valeur l’évolution des personnages. Car, on l’a bien compris, pendant neuf ans, les héros ont fait leurs armes en tant que sorciers… mais aussi en tant qu’acteurs. Le contraste avec le premier épisode est saisissant, tant au niveau du jeu des acteurs (mention spéciale à Emma Watson, alias Hermione) que dans la tension insufflée à la trame narrative. L’ensemble est fluide, mis à part quelques petites longueurs, le rythme reste soutenu. Du rire, des larmes, des frissons… un pêle-mêle d’émotions qui vous scotche à votre siège et fait de cet opus un très bon Harry Potter, peut-être même le meilleur de la saga !

Le spectacle est au rendez-vous et l’esprit des livres est sauf. Un film réjouissant et une lutte dont le dénouement, que l’on espère aussi bien ficelé que cette première partie, est fixé pour le 13 juillet prochain. D’ici là, choisissez votre camp : un ultime plongeon dans le dernier tome ou une longue attente chaste…

« Harry Potter et les Reliques de la Mort, 1ère partie » de David Yates


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