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99 Francs

« La cocaïne, l’essayer, c’est la réessayer » Frédéric Beigbeder.

Plus tard, je veux faire Beigbeder.

 

 

 

La baise et la défonce, c’est quand même bien. Véritable choc cinématographique encore sous estimé, 99 Francs de Jan Kounen, c’est l’électrochoc qui révulse, le bad trip éveillé. Une séance n’aura pas suffit, obligé d’aller sniffer les derniers rails sur l’écran le lendemain.

Chargé, bourré de trouvailles de mises en scène renversantes, le film se consomme et se vomit. Kounen régurgite le meilleur de Fréderic avec un sens du cadre qui fait blurp. Les séances hallucinantes se succèdent au rythme des délires psychotiques d’Octave (Jean Dujardin, succulent). La bande son participe à ce délire cinématographique. La séquence de danse intra utérine mixée sur du Guetta s’inocule violemment en nous. Fascination. Malsain magnétisme. On avale, on recrache. L’objet du délit s’immisce lentement en veines, la chaleur s’installe. Premières bouffées, premiers éclats de rire. Kounen deale avec les pires desseins. Choquant, gerbant, et tellement tripant.

Le pouvoir de l’image. Spectateur, tu n’es qu’un produit comme les autres. Tu aimes te faire peur devant l’écran. L’image que l’on te renvoie te fait sourire. Pourtant, tu jouis de toutes ces imageries violemment sexuelles. Tu salives de désir pour ces femmes placardées en quinze par vingt devant chez toi. Tu as, tu es. Tue ce produit de consommation que tu es devenu bien malgré toi. Aligne quelques derniers deniers, joins l’utile au désagrable. Rends ton dernier souffle devant ce monstre de réalité. Et va t’éclater chez les Lafayette fraîchement ouvertes.

La Bande Annonce

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