- GRAND BLANC
À cheval entre Joy Division pour l'aspect new wave et Alain Bashung pour le côté chanson rugueuse et mélancolique, Grand Blanc puise dans ses racines et son quotidien pour façonner une musique aux confins de la pop, mais à grand renfort de sonorités électroniques. Trois de ses quatre membres (Benoît, Camille, Vincent et Luc) sont originaires de la région de Metz. S'ils ont aujourd'hui fui la Lorraine pour vivre à Paris, leur région continue de les hanter. Ses hauts-fourneaux, ses cathédrales, son décor sinistré, l'ennui qui y guette… autant d'éléments qui imprègnent leur musique.
- NOVEMBER POLAROID (TDC 2016)
November Polaroid, ou la chronique douce amère d’une bataille entre les formes les plus contradictoires et ses faux semblants ; où les arpèges de fine pluie se disent des averses sourdes, où la rythmique chronométrée ne bat que pour l’organe au ralenti. Une bataille automnale mais torrentielle au beau milieu de laquelle se trouvent deux voix d’une douceur violente, conjuguant éraillement et élégance. Comme un récit aux incohérences maîtrisées ; celui de l'aventure d’une indie-folk éclairée, mêlant histoires vécues, contemplation et surréalisme.
Ces deux jeunes lilloises - Julie Ledieu et Solène Vialas - osent le minimalisme sur scène : deux guitares acoustique/électrique et deux voix qui s'entremêlent ; c'est le fil conducteur qu'elles ont choisi afin d'emmener le public vagabonder sur des airs un tantinet anachroniques. A cela s'ajoute la rythmique d'une grosse caisse et d'un tambourin, joués au pied. L'une et l'autre s'éloignent parfois de leur guitare - synthé et pad prennent alors le relais.
La nostalgie d’un autre temps, s’inspirant de la désinvolture de Patti Smith, des accords de Neil Young, des mots de la Beat Generation. L’insolence de leurs presque-25-ans, mêlant l’ataraxie de la folk et le désordre de sonorités planantes teintées de rock. Pleines d’insouciance, elles racontent. Elles racontent la vie, et son absurdité - les chemins, ceux sur lesquels nos pieds déambulent, ceux que l’on regrette d’avoir pris, ceux que l’on aurait dû prendre – les sentiments, parfois, mais jamais sans retenue – les voyages, et les aventures aux souvenirs fugaces.
