Aujourd’hui28 événements

Powerwolf + Dragonforce au Zénith de Lille

C'est deux nuits après le Jour de Seigneur que les Allemands de Powerwolf nous convient du côté du Zénith à une Grand Messe Metal dont eux seuls ont le secret.

Mais avant d'assister à l'Office, c'est à Dragonforce qu'incombe la charge de motiver les ouailles. Et quand il s'agit de diffuser de l'énergie, nous sommes à la bonne adresse ! Les rois de l'Extreme Power Metal vont délivrer pendant 50 minutes un show décoiffant nous replongeant tout droit au cœur des années 80 et de son monde numérique ayant fait le bonheur des amateurs de gaming.

Dragonforce, un set survitaminé

Le fantasque guitariste Herman Li apparaît ainsi juché sur une borne d'arcade géante pour balancer les premiers riffs de Ashes of the Dawn, donnant le ton d'un set survitaminé. Cry Thunder nous rappelle la belle époque où Dragonforce était venu retourner le Splendid avant un nouveau clin d'œil au monde du jeu vidéo et pas n'importe lequel. Marc Hudson lance ainsi un rapide sondage pour savoir si des fans de "The Legend of Zelda" sont présents dans la salle avant d'expédier en fosse un poulet en peluche dont les puristes auront forcément saisi la référence. Power of The Triforce ajoute la dernière étincelle à une audience déjà incandescente.

Après quelques autres compos bien pensées et une communication chaleureuse entre les titres, le combo britannique réussit l'exploit de faire pogoter le Zénith sur une reprise de... Taylor Swift ! Comme quoi tout est possible lorsque l'on a face à soi des artistes au sommet de leur art.

Comme ultime dédicace aux consoles de jeu, Dragonforce ne pouvait que conclure par l'inévitable Through the Fire and Flames qui a donné tant de fil à retordre aux compétiteurs du célèbre "Guitar Hero" (nos doigts engourdis s'en souviennent encore). De quoi lancer comme il se doit les hostilités avant l'arrivée du Saint Siège du Metal.

Powerwolf met le Zénith en feu

Le temps de changer le vin en bière, que le rideau siglé du logo du groupe tombe peu avant 21h pour laisser place à un décor de cathédrale en ruines aussi imposant que fascinant. Attila Dorn, soutane impeccable et visage maculé de gris, apparaît au plus haut des Cieux pour accueillir les fidèles au son de Bless ’em With the Blade.

Le public autour de nous est déjà en transe et cette intensité ne diminuera pas un instant durant l'heure 50 de show. Mais avant toute messe, rien de tel que de bénir l'assistance d'Incense and Iron. Le Zénith est en feu et ce ne sont pas les flammes lancées en bord de scène qui diront le contraire.

Bien aidé par les facéties du trublion organiste Falk, le chanteur sait mettre à l'aise en usant d'un excellent Français durant l'intégralité du set, permettant si besoin en était de nous immiscer encore davantage dans l'univers fantasmagorique de Powerwolf.

Powerwolf, un show comme jamais vu ailleurs

Dès lors, c'est une vraie plongée au temps du Moyen Age qui nous est offerte par le combo allemand, nous transportant en 1589, comme aux côtés de l'Armata Strigoi ou jusqu'à danser avec la Mort (Dancing with the Dead). Les décors diffusés sur écran géant en fond de scène mais également incrustés en vitraux tout autour de celle-ci permettent quant à eux au célèbre Loup de Pouvoir de voyager sur Terre, sur Mer comme en Enfer, de quoi rendre là aussi l'immersion totale.

Après avoir célébré la Mater Maria un peu plus tôt, c'est désormais en latin que Powerwolf poursuit son sermon Metal avec un Stossgebet donnant encore un peu plus de solennité à la représentation de ce soir. On aurait presque envie de troquer notre t shirt noir contre une bure tant les cinq hommes savent y faire pour proposer un show comme jamais vu ailleurs.

La diabolique homélie se poursuit selon les mêmes rituels de cette Grand Messe, le Père Attila invitant le public à joindre les mains pour sanctifier le Malin, sauter vers le Ciel ou séparant la fosse comme jadis Moïse en Mer Rouge pour un Wall of Death toujours de bon aloi en pareille circonstance.

Powerwolf, des titres à inscrire dans les livres d'Histoire

Mais le point d'orgue est sans conteste deux morceaux venus chatouiller notre petit côté chauvin. Bête du Gevaudan tout d'abord, qui continue de fasciner médiévistes comme simples manants mais surtout Joan of Arc qui rend un bien meilleur hommage à la Pucelle que ce qu'a pu en faire la classe politique. Deux titres à inscrire dans les livres d'Histoire !

La fin du show s'achève en parfaite communion sanglante, aussi bien sur le Blood for Blood (lancé par plusieurs salves de Whou ha !) que le cultissime We Drink Your Blood pour ne citer qu'eux.

Un dernier psaume électrisé à la gloire des loups-garous vient conclure en apothéose un live parfaitement résumé par l'un des derniers décors projetés ; plus de doutes : "Metal is religion", et à cet office là, nous y retournerions bien chaque dimanche, voire pour des siècles et des siècles. Amen !

Revenir aux Live report Concerts
A lire et à voir aussi
268 queries in 0,946 seconds.