À l’occasion de Fiesta lille3000, le Palais des Beaux-Arts de Lille accueille l’exposition “Fêtes et célébrations flamandes” du 26 avril au 1er septembre 2025. Un parcours riche, composé de plus d’une centaine d'œuvres qui explorent ce rituel social aux 16e et 17e siècles.
Une introduction visuelle signée Felice Varini
La visite du Palais des Beaux-Arts dans cette version de lille3000 débute par l’installation Éclats en échos de l’artiste suisse Felice Varini, dont les œuvres géométriques jouent avec les lignes architecturales pour révéler des formes éphémères à un point de vue unique.
Ces trois installations invitent à un regard actif : en se déplaçant, les visiteurs sont conviés à découvrir une multitude de perspectives et tout autant d’interprétations. L’artiste, mondialement connu, œuvre depuis les années 70 partout à travers le monde et en France, comme au Grand Palais de Paris en 2013, ou à la Cité Radieuse de Marseille en 2016. Felice Varini nous invite alors à entrer dans sa peinture, pour dialoguer avec l’environnement et l’architecture des lieux qu’il investit.
Fêtes et célébrations flamandes : célébrer et transcender
Dans le prolongement de cette ouverture impressionnante, l’exposition Fêtes et célébrations flamandes, propose un voyage artistique et historique à travers les représentations de la fête dans les Pays-Bas de l’époque.
Organisée en collaboration avec les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et le musée du Louvres, l’exposition s’articule autour de trois objectifs majeurs :
- Proposer une promenade à travers des œuvres qui célèbrent la fête, ses excès, ses couleurs, ses formes.
- Revisiter la pluralité des fêtes flamandes, à une époque pourtant marquée par les guerres et les tensions. Loin de représenter une fête, l’exposition montre des fêtes, dans toute leur diversité.
- Considérer la fête et toutes les œuvres qui la représentent comme des agents de la mémoire, à travers les œuvres, elle apparaît comme un espace de cohésion sociale, un rituel partagé entre différentes couches de la société.
Le parcours de l’exposition débute avec une mise en contexte historique. Il montre notamment l’émergence, dans les Flandres néerlandaises, d’une iconographie puissante autour des festivités rurales.
Dans une seconde section, l’accent est mis sur la dimension sociale des fêtes publiques : des moments où se rencontrent les différents pouvoirs, mais où se joue aussi une appartenance collective. L’exemple des géants et des processions, toujours présents à Lille aujourd’hui, illustre cette continuité entre le passé et le présent.
Enfin, l’exposition explore les processions religieuses des 16e et 17e siècles, dans lesquelles des éléments profanes faisaient leur apparition : diablotins, monstres grotesques, figures carnavalesques. Ces éléments témoignent alors d’un imaginaire populaire foisonnant, où la frontière entre sacré et profane se floute.
