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Warpaint, We Are Wolves, Surfer Blood & The Drums au Grand Mix

Ce club démarre avec les quatre jolies filles de Warpaint. Dès les premiers titres, on succombe à leur voix et leur musique, à la fois voluptueuses et charnelles. Le groupe s’est fait une spécialité dans le cassage de rythme, entre douceur et pulsation ; le genre d’atmosphère qu’on retrouve chez Animal Collective. Sur scène, entre une basse aux accents roots, la pop hype des guitares et l’agitation rock de la batterie, Warpaint diffuse ses sons aériens qui font monter et descendre l’ambiance. Quant au look des Américaines, c’est comme si elles venaient de se lever et de s’habiller avec les fringues trouvés autour du lit. C’est rock’n’roll et ça plaît ! Le set s’achève déjà et les Warpaint s’en vont sur un « Merci. Au revoir. Je t’aime ! Etc, etc… »

C’est ensuite les enragés de We Are Wolves qui viennent roder sur scène. Les loups arrivent évidemment avec des fourrures, sur la tête ou sur la veste. Le premier titre est pressant, urgent même, dans la parfaite lignée de ce que produisent les Black Lips. Et tout comme eux, la musique de ces trois Québécois n’est pas parfaite. Mais c’est cette imperfection un peu crade qui ravit. C’est aussi les déhanchements marrants d’Alexander (chant, guitare, basse) qui amusent. Et on est enthousiasmé de voir la dextérité de Vincent (claviers) et d'admirer Antonin qui joue de la batterie debout. Entre deux titres, le groupe plaisante avec la foule. Alexander lance même un « Elvis, où es-tu ? ». Le public est conquis, applaudit et ça commence à pogoter dans les premiers rangs. Après une bonne demi-heure de rock agité, les We Are Wolves se retirent sous les acclamations et les cris (de loup).

Voilà un groupe qui ne paye pas de mine. A priori, on se dit que ce n’est qu’un X-ième groupe de jeunes branchouille qui ont pris des instruments et décidé de monter un groupe. Mais très vite, on comprend que Surfer Blood est bien plus que ça. A l’instar des Arctic Monkeys qui ont explosé via Internet, les Américains ont d’abord surfé sur le net avant de débouler sur les scènes internationales. Ce soir, c’est d’ailleurs leur tout premier show en France. Chaque titre est un tube qui résonne bien après la fin du set. Take It Easy et Swim emportent le Grand Mix sur les plages magiques de Floride. Derrière leur allure de gentils garçons (notamment en ce qui concerne John Paul Pitts, le chanteur guitariste) se cachent en fait de vrais spécialistes du gimmick finement rageur qui fait mouche. Dans le public, certains sont venus en connaisseurs alors que d’autres découvrent le groupe et adorent. Surfer Blood a encore fait monter l’excitation d’un cran, juste assez pour permettre à The Drums d’achever en beauté ce club.

Car The Drums est le groupe le plus attendu de la soirée. Et pour le confirmer, il suffit de regarder dans la fosse : le public s’est maintenant massé, et on aperçoit même quelques membres des Surfer Blood dans la foule. On s’attend donc à un show énorme et on n’est pas déçu ! Jonathan Pierce (chant) a le feu au corps, danse frénétiquement, est envoûté par ses chansons. Même Jacob Graham (guitare) se met à bouger avec de grands gestes dingues. Le son de The Drums est tout aussi dézingué que le sont les membres du groupe.  Là encore, on est frappé par la fougue des titres et par leur subtil délire. Let’s Go Surfing ! en est un exemple parfait : le public reprend en chœur le refrain et ses sifflements, tandis que la guitare new-wave en agite plus d’un. Mais alors que l’enthousiasme est palpable sur scène comme dans la foule, l’heure du dernier métro en rappellent déjà certains. Il est minuit passé mais on ne veut pas s’arrêter.
The Drums balancent encore quelques titres bien agités avant de quitter la scène sous les aplaudissements.

Ce soir en sortant du Grand Mix, on avait presque envie de crier : " I love America !"

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