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The Hu + Gunnar à l’Aéronef

Alors que la cour de l'Aéronef nous accueille les pieds dans l'eau suite aux récents orages, c'est bien avec la fureur de The Hu que nous avons rendez-vous en cette veille d'été. Mais avant cela, c'est le quatuor Gunnar qui est chargé de chauffer une audience encore partagée entre la fosse, le snack et les pompes à bière.

Dans un style que l'on aurait jadis qualifié de "Rock pour ado", Gunnar (qui tourne actuellement avec Maroon 5, ce qui donne une idée) arrive néanmoins à faire dodeliner quelques têtes. On ne voit pas bien le rapport avec l'affiche du soir mais le combo fait le job. Emmené par son leader (dont le groupe porte le nom) qui parsème le set de confidences backstage (telles leur jeu préféré à base d'alcool), la 20aine de minutes passe plutôt agréablement.

The Hu, un voyage musical au coeur de la Mongolie

Le temps d'une pause fraîcheur et c'est à 21h pétantes que les lumières s'estompent pour faire place aux 8 messagers venus des steppes arides. Instantanément, c'est le style du frontman Gala, vêtu d'une tunique sombre traditionnelle et de chaussures pointues qui fait le plus d'effet. Plus de doutes, nous voici transportés dans un voyage musical au cœur de la Mongolie.

Les guerriers font vrombir avec passion les Morin Khuurs (sorte de violoncelle traditionnel), donnant encore un peu plus d'épaisseur à des sonorités qui en imposaient déjà. Et que dire du khöömii, chant de gorge si caractéristique de ces contrées...impressionnant. Le public de ce soir, remplissant l'Aéronef aux trois quarts, est comblé.

Ce public, Jaya, l'autre chanteur, va d'ailleurs rapidement les mettre dans sa poche, haranguant la foule à scander le nom du groupe entre les titres (quitte à frôler l'overdose). On est limite entre l'incantation et le cri de guerre spartiate, une intention ayant le mérite d'être fédératrice.

Une parfaite harmonie metal digne du grand Gengis Khan

The Hu, qu'on avait notamment pu apprécier en duo avec la délicieuse Lzzy Hale d'Halestorm, montre ce soir l'étendue de son savoir-faire musical avec un talent qui fait de cette prestation quelque chose de véritablement inimitable. Guitares et luths (tovshuur) viennent se mêler aux percussions, flûtes voire même guimbarde, le tout dans une parfaite harmonie metal. C'est lourd, massif, imposant, faisant des Hu les dignes héritiers du grand Gengis Khan.

Alors que la première partie du show fait la part belle au premier album du combo, la suite met davantage en avant Rumble of Thunder dont l'apogée est sans nul doute un Black Thunder parfaitement à-propos vu l'ambiance "électrique" à l'extérieur.

Ces huit-là savent définitivement y faire pour nous emporter avec eux, ne manque que la yourte pour un dépaysement total ! L'audience en cette fin de show est toujours aussi réceptive, ce qui donne aux 4 membres présents en avant-scène un sourire communicatif.

The Hu, une épopée musicale unique au temps de l'empire hunnique

Dès lors, vient le moment des hits. Un Wolf Totem habité d'abord, le très rythmé Yuve Yuve Yu ensuite qui a fait la renommée des Mongols au point de les amener plusieurs fois aux portes du Hellfest comme ce fut encore le cas le week-end dernier.

Le temps de This is Mongol aux relents de Seek & Destroy puis de ce qu'on suppose être une reprise de Metallica qu'il est déjà l'heure de plier bagage et retourner à la vie lilloise. Une chose est sûre, The Hu nous aura offert une épopée musicale unique au temps de l'empire hunnique, alors rien que pour cela il ne fallait pas passer à côté.

Quelques salves supplémentaires de "Hu-rlements" servent de conclusion pour remercier le groupe de sa puissance et de cette heure et demie délivrée tel un râle venu du fonds des âges. Un show, c'est certain, que nous n'oublierons pas de si tôt !

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