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Phoenix + Owlle au Zénith de Lille

Après l'annulation de plusieurs concerts à cause des problèmes de voix de Thomas, le chanteur, il est inutile de dire que les fans de Phoenix attendent avec impatience le concert de ce soir. D'ailleurs on peine à se frayer un chemin dans la fosse bondée et en relevant la tête on se rend compte que les gradins sont également bien pleins....

A peine le temps de se poser que les lumières s'éteignent et qu'entre en scène la jeune Owlle, qui remplace au pied levé le groupe Haïm, en première partie. Owlle est française. Elle a gagné, en 2011, le concours des inRocks Lab qui lui vaut une séance d'enregistrement à Londres avec David Kosten. En sortira l'EP "Silence", puis en 2012, le trois titres "Ticky Ticky". A la suite de ça, elle s'essaie sur scène en faisant les premières parties de Sébastien Tellier ou Lilly Wood & the Prick. Avec un set minimaliste : Omnichord, voix et batterie, Owlle nous emmène dans son univers aérien et poétique qui n'est pas sans rappeler Bat for Lashe. Sa voix cristalline capte tout de suite l'attention et s'accompagne bien des percussions et du synthé.
On sent également un soupçon de fragilité chez la jeune fille qui ne fait qu'augmenter la sympathie que l'on ressent pour elle en l'écoutant. Le public ne s'y trompe d'ailleurs pas, et réserve un accueil chaleureux à son électro-pop dansante et légère. On attend son premier album, qui doit sortir en janvier 2014, pour confirmer cette première bonne impression.

Le changement de set est rapide et un frisson d'excitation se fait sentir lorsque les lumières s'éteignent de nouveau pour laisser entrer le groupe français qui compte parmi les plus populaires dans le monde. Après s'être rencontrés au collège, Thomas Mars, Deck D'Arcy et Christian Mozzalai créent en 1995 le groupe qui prend le nom de Phoenix en 1997. Les versaillais sortent quatre albums entre 2000 et 2009, puis il faudra attendre quatre ans pour voir sortir, en avril 2013, leur opus "Bankrupt!" qui annonce un tournant dans leur univers musical et qui sonne beaucoup plus électro, les synthés remplaçant souvent les guitares. Si Phoenix est connu hors de nos frontières depuis leur premier album "United", il faudra attendre "Wolgang Amadeus Phoenix" en 2009 pour qu'on leur reconnaisse une certaine notoriété en France.
Mais peu importe leur réputation nationale, car ce soir le moins que l'on puisse dire c'est que le public est à fond... A peine les premières notes retentissent qu'on est déjà plongé dans l'atmosphère exaltée qui continuera jusqu'à la fin. Le show est certes rodé mais les membres de Phoenix nous emmènent là où ils le souhaitent, nous baladant aisément aux sons de leurs morceaux rock, funk ou électro. Et on en redemande... Thomas est mutin, charmeur et il ne cesse de bouger en faisant des bonds de coté ou en replaçant une mèche de cheveux, pour le plus grand plaisir du public qui salue chaque titre par une slave d'applaudissements. Les morceaux s'enchainent, sans temps mort, et le groupe passe d'Entertainment à Lisztomania ou encore à Run Run Run avec une aisance et une simplicité désarmante. Si l'aura quasi-lunaire du chanteur fait beaucoup on reconnait aux autres musiciens une maitrise très poussée de leur instrument. Le tout est plus qu'agréable et on suit sans peine les autres en chantant, levant les bras au ciel ou en se trémoussant sur les rythmes variés.
A un moment, Thomas fait allusion au fait qu'ils sont habitués à des salles plus petites, comme l'Aéronef, et il remercie le public d'être venu aussi nombreux. Après une heure de concert on s'étonne de les voir déjà partir... Mais c'était sans compter sur un rappel de plus d'une demi-heure qui commence sur Countdown en acoustique, suivi de If I ever feel better, pour s'achever sur la reprise d'Entertainment. Thomas en profite pour faire un tour dans le public. Le fil rouge de son micro comme unique repère, il parcourt la fosse, de long en large et grimpe dans les gradins avant de retourner sur scène, achevant de retourner le public.
On ressort de là content, avec l'impression que Phoenix a bien rempli son contrat et nous a offert un très bon concert...
 

  1. Desmarres

    (suite) ne peuvent pas voir le froupe car le photographe reste planté debout très souvent sans prendre de photos alors que tous les autres s'asseyaient pour ne pas nous déranger, ce n'est vraiment pas respectueux des gens.
    Merci Mr Laurent Breillat de nous avoir gâché le concert...

  2. Desmarres

    Bonjour,

    Certaines photos sont très belles mais vous direz à votre photographe (Laurent Breillat) que rester debout quand on est très grand et en plein milieu du scratch alors que les gens derrière (les fans qui ont attendu des heures dans le froid)ne peuvent pas voir comme ils veulent le groupe

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