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Melissmell au Théâtre d’Arras – Faites de la chanson

Si vous ne connaissez pas encore Melissmell, ça ne saurait tarder ! Son titre phare « Aux Armes » ne cesse de déferler sur les ondes pour nous inciter à lever le poing. Avant d'être signée chez le label indépendant « Discograph », la belle ardéchoise a écumé les bars et sillonné les routes de l'Hexagone. Cette détermination lui a valu, en février dernier, de remporter le prix Georges Moustaki. Lundi 20 juin, elle était au Théâtre d'Arras dans le cadre du festival « Faites de la chanson » pour nous interpréter les mélodies de sa première pépite « Écoute s'il pleut ».

Ce soir, c'est face à un public intergénérationnel que l'artiste va scander « Aux Armes ». Ce cri de ralliement est un mix entre La Marseillaise et L'Internationale, véritable pied de nez à un marionnettiste dénommé Sarkozy. « J'ai écrit cette chanson, il y a trois ans, pour l'anniversaire de Mai 68. Sans prétention, je voulais remettre les pendules à l'heure. A l'Élysée, on dénuait ces événements de toutes répercutions. Je suis une enfant de ces révoltes, je ne pouvais pas concevoir un tel déni. »

Souvent comparée à Janis Joplin, Bertrand Cantat ou Mano Solo, elle s'est nourrie d'un large répertoire allant de la musique à la poésie. Brel, Ferré, Brassens, Souchon ont fait partie de son éducation musicale. Mélangez tout cela aux vers de Baudelaire, Rimbaud et Verlaine et ajoutez-y la vague anglophone des seventies. « Il a fallu que je trouve une ligne directrice pour donner une couleur à ma propre musique ».

Ici, douceur et colère trouvent un équilibre et cohabitent à merveille. Même si « Je me souviens », fredonnée les yeux mouillés, est synonyme d'une jeunesse déchue, que « Les enfants de la crise » se fait le porte-voix d'une génération qui grandit entre identité nationale et abolition des acquis sociaux, des titres plus fluets apportent une touche d'optimisme. C'est le cas avec « Le Mouton », les interludes « Glouton » et « Goûte ». « C'est fini les chansons tristes! Je retourne à l'école maternelle et en primaire! ». « Plutôt rêver » est une ode à toutes les femmes de la planète.

De son show survitaminé émane une forte amitié avec ses musiciens. « Un batteur barré métal, un bassiste groovy, un violoncelliste féru de classique et un guitariste à la Hendrix ». Sur le titre « Les enfants de la crise », ils entament une chorégraphie à la manière des boys bands des années 90. L'artiste ne nous cache pas à quel point, cette soupe musicale l'a saoulé! Les spectateurs quittent leurs strapontins pour reprendre en rythme quelques pas de danse ! La Strasbourgeoise d'adoption nous quitte le cœur gros et le public peine à la laisser partir! Sa voix raisonne encore dans nos tripes...

La jeune trentenaire signe incontestablement l'une des rencontres les plus frappantes de cette septième édition de « Faites de la chanson ».

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