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Julien Doré + Aloha Orchestra au Zenith de Lille

Le monde se presse pour accéder au Zénith en ce troisième jeudi du mois de novembre. Pas de Beaujolais nouveau pour nous donc. On préfère l’atmosphère surchauffée de la salle pour passer la soirée. A 20h pile, Aloha Orchestra se met à jouer. Ce quintet, tout droit venu du Havre (de pas loin donc...), accompagne Julien Doré sur les nouvelles dates de son & Tour. Pour bien débuter, on découvre avec attention leur pop aérienne et très rêveuse.  Ils ont déjà sorti deux EP, et sont arrivés en final du InRocks Lab l’an dernier. Un parcours qui s’annonce prometteur. Et le live confirme cette impression. Les gars sont à l’aise, visiblement contents d’être là. Le public en redemande, allant jusqu’à protester quand le chanteur nous annonce le dernier morceau. Mais c’est un peu normal, car le set, très court (à peine vingt minutes) nous laisse un arrière-goût de trop peu... Aloha Orchestra sortira son premier album en 2018...  A suivre donc !

Pendant la pause, on observe les gens à côté de nous pendus à leur téléphone et qui cherche à coup de "T'es où ?", "Je suis à côté de la porte..." leur famille ou leurs amis. Il faut dire qu’il n’est pas facile de se retrouver dans la salle qui affiche complet. Une fumée assez épaisse se répand peu à peu, nous empêchant de voir ce qui se trame sur la scène pendant le soundcheck. Heureusement, il ne nous faudra pas attendre longtemps pour que les lumières s’éteignent. Et c’est un tonnerre d’applaudissements qui accueille les musiciens. Sur la scène se trouvent des estrades assez hautes, pas mal d’instruments et surtout cette Esperluette géante qui s’ouvre pour laisser apparaître Julien Doré himself. L’entrée en scène est pour le moins réussie. Tout sourire, il ne lui faudra que quelques minutes pour mettre le feu à un Zénith déjà bien chaud. L’ambiance ne redescendra pas jusqu’aux derniers instants du concert…  

Seul au devant de la scène, la démarche féline, cheveux au vent, la voix suave et chaleureuse, Julien assume parfaitement son rôle de frontman. Il arpente la scène de gauche à droite, saluant ici et là des personnes dans le public. Public qu’il fait d’ailleurs beaucoup participer, le laissant chanter à tue tête les refrains ou certains passages des chansons. Il nous remercie d’avoir répondu présent à son deuxième passage à Lille, un troisième étant déjà prévu au mois de décembre : « Quelle joie de vous retrouver les amis ! ».

Lorsque tout le monde reprend les « Ohoh » du refrain de "Beyrouth Plage", il lâche un « ça c’est Lille les amis ! ». Effectivement, ce soir on retrouve parfaitement l’ambiance que beaucoup d’artistes apprécient tant chez nous… Et on en est pas peu fiers… Les titres s’enchaînent, ne nous laissant pas de répit. Julien a toujours le sourire aux lèvres tout comme ses musiciens. A la fin de "Les limites", des serpentins sont lâchés depuis le plafond. Le spectacle est bel est bien là. Et puis arrive celle que beaucoup attendaient visiblement : "Coco Câline" et ses paroles qui restent bien dans la tête… Le panda du clip vient nous rendre visite sur le morceau et s’éternise un peu. Manquant de tomber en quittant la scène, il laisse l’opportunité à Julien de faire usage de son humour ravageur et de remercier les gens qui l’accompagnent dont les copains qui acceptent de rentrer dans un costume de panda chaque soir…

https://www.facebook.com/zenithlille/videos/1614281735302648/

Nous avons ensuite le droit à "Magnolia" que Julien entonne seul au piano, avant d’être rejoint par ses musiciens. Puis vient la sublime "Mon écho", suivi de "Porto Vecchio" qu’on écoute avec attention. Une véritable ovation salue le groupe qui semble très ému. Julien en profite pour nous dire que certaines tournées font du bien et que certaines dates dans ces tournées font « vraiment du bien »…

Cette deuxième partie de concert est de toute évidence plus calme, plus intime. Et seul le morceau "Winnipeg", où le fameux ukulélé des débuts reprend du service, viendra troubler l’atmosphère qui s’est créée. Le chahut est de courte durée puisque ensuite nous avons le droit à "Romy" entonné avec une guitare et un piano pour seuls compagnons, à "Eden" et à la très belle "Sublime & Silence". Le set se termine sur la mélancolique "De mes Sombres Archives". A ce moment là, nous avons dépassé largement l’heure et demi de concert. Mais pourtant, le public en demande encore… Alors Julien revient, seul, et commence à jouer "Aline" de Christophe au piano. Le public chante sans problème le refrain, criant « Julien » au lieu du prénom susmentionné pour le plus grand plaisir de l’artiste qui se marre franchement. Et puis, résonnent les premières notes de "Paris Seychelles" qui, on s’en doute, vient clore la soirée. Le groupe donne tout, une très belle énergie se dégage de la salle entière. A la fin du morceau, Julien débarque avec son casque et sa moto. L’ovation qui se déclenche durera quelques minutes, accompagnants les musiciens lorsqu’ils quittent la scène.

Maniant l’humour aussi bien que le ukulélé Julien Doré nous a enchantés du début à la fin. Artiste complet et très généreux, il nous a offert pendant plus de deux heures, un show joyeux, exubérant et intime en même temps. Si l’envie vous vient, il sera de retour au Zénith le 19 décembre prochain

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